Jour 4 : les 10 chiffres marquants

95,96

Un chiffre pour résumer le 88e match gagné par Rafael Nadal (n°2) à Roland-Garros : son souffre-douleur du jour, le qualifié allemand Yannick Maden (114e), a été criblé de 43 coups gagnants (6/1, 6/2, 6/4). En Grand Chelem, l'Espagnol s'est imposé 22 fois sur 23 face à un joueur issu des qualifications. Soit dans 95,96 % des cas. Son seul couac ? En 2015 à Wimbledon, face à un autre Allemand, Dustin Brown.

33

C'est au filet que Stefanos Tsitsipas a fait la différence contre le coriace Bolivien Hugo Dellien (86e) (4/6 6/0 6/3 7/5). Premier Grec qualifié pour le troisième tour de Roland-Garros depuis Nicholas Kalogeroupolos en 1967, Tsitsipas est monté 55 fois au filet. Pour 33 points gagnés.

98

Le prochain adversaire de Stefanos Tsitsipas, lui aussi, est souvent monté au filet ce mercredi (45 fois). Mais ça n'a pas toujours payé. Après ses cinq sets d'entrée contre l'Américain Frances Tiafoe (n°32) (6/2 4/6 6/3 3/6 6/0), le Serbe Filip Krajinovic (60e) en a joué cinq autres au deuxième tour contre l'Espagnol Roberto Carballes Baena (76e) (6/4, 6/4, 6/7(1), 3/6, 8/6). Total de jeux disputés : 98. Durée du dernier match cité : 4h15.

273

La durée du match le plus fou de ce début de quinzaine, celui évidemment entre Benoît Paire (38e) et Pierre-Hugues Herbert (43e). Parti pour faire trois ou quatre sets (Benoît Paire a servi pour le gain de la rencontre à 6/2 6/2 5-4, et une seconde fois à 5-4 un set plus tard), le duel a finalement duré 4h33 (6/2 6/2 5/7 6/7(6) 11/9). Autres stats marquantes : Paire a claqué 28 points gagnants de plus que son adversaire (68 contre 40) et a obtenu un total de 27 balles de break (9 de converties "seulement").

7

Car après le tour de magie que Nicolas Mahut (252e) a proposé à Philipp Kohlschreiber (54e) ce mercredi. À 37 ans et alors que plus personne ne l'attendait en simple... Il peut être bon de rappeler que l'Angevin avait débuté son histoire à Roland-Garros... par sept défaites de suite au premier tour.

Entre 2000 et 2008, Mahut était devenu un sujet de moquerie, inspirant aux journalistes les titres les plus éculés ("Mahut le maudit", "M le Maudit"). La situation n’a changé qu’en 2010 avec sa victoire sur Mischa Zverev, après laquelle il confiait :

"Je n’ai jamais été aussi près de gagner Roland-Garros ! Je suis très ému, car il y a eu des années de frustration, de tristesse, de déception pour moi, mes amis, ma famille. Dix ans, c’est long et à un moment, je me disais que je n’y arriverais pas." Depuis, le Français a rallié trois fois le troisième tour. En 2012, 2015 et donc 2019.

11

Non seulement Sloane Stephens (n°7) joue énormément de jeux décisifs depuis le début de l'année, mais elle les gagne presque tous. Le dernier en date ce mercredi contre l'Espagnole Sara Torribes Tormo (68e), qu'elle a battue en deux sets (6/1, 7/6). Bilan dans la discipline en 2019 : 11 gagnés / 2 perdus.

20

C'est l'âge de Corentin Moutet (110e), auteur du "match de sa vie" sur le court 7 contre l'Argentin Guido Pella (n°19) (6/3 6/1 2/6 7/5). Il faut remonter à 2006 pour retrouver la trace d'un si jeune Français au troisième tour. C'était Gaël Monfils.

20 (bis)

Vingt ans après son père Christian, le Norvégien Casper Ruud (63e) se qualifie à son tour pour les seizièmes de finale de Roland-Garros. En 1999, Christian Ruud avait été sorti par le Français Arnaud Di Pasquale. Pour faire mieux que papa, Casper devra maintenant créer l'exploit de sa vie : il affrontera en effet Roger Federer (n°3) vendredi.

21

La durée du match entre la Néerlandaise Kiki Bertens (n°4) et la Slovaque Viktoria Kuzmova (46e). Après 21 minutes, à 3-1 contre elle, la lauréate du tournoi de Madrid a signalé qu'elle se sentait faible et a préféré dire stop. Kiki Bertens, demi-finaliste en 2016, faisait partie des favorites pour le titre, mais souffrait d'une gastro-entérite virale.