Nadal en finale sans trembler

Les conditions étaient difficiles (c'est peu de le dire) mais les deux champions ont une nouvelle fois prouvé leur qualité en maîtrisant (dans la mesure du possible) les éléments pour offrir un match de qualité à tous les amateurs de tennis qui attendaient impatiemment ce choc au sommet.

C’est l’Espagnol qui a pris le meilleur départ. Après avoir sauvé une balle de break d’entrée, il a immédiatement réagi pour ravir le service du Suisse et se détacher 2-0 puis 3-0. Débreaké dans la foulée, il a repris l’avantage au terme d’un jeu à rallonge dans lequel Roger Federer a sauvé cinq balles de break avant de céder en envoyant un coup droit dans le filet. 

Deux jeux plus tard, Rafael Nadal s’offrait la première manche en expédiant un revers croisé supersonique clouant Roger Federer sur place. 6/3. 

Impressionnant au service... comme au retour

Comme les observateurs pouvaient le prédire, Rafael Nadal avait alors déjà fait la plus grosse partie du travail car jamais l’Espagnol ne s’est incliné sur terre battue après avoir remporté la première manche dans un match au meilleur des cinq sets . 

Et malgré les efforts de Roger Federer, cette demi-finale n’a pas dérogé à la règle. Alors qu’il s’était montré particulièrement offensif depuis son retour sur terre battue, notamment lors de sa demi-finale contre Stan Wawrinka, le numéro trois mondial n’a jamais réussi à mettre le Majorquin sous pression assez longtemps pour l’inquiéter.

Extrêmement efficace au service avec 81 % de premières balles et 68 % de réussite derrière celles-ci, Rafael Nadal n'a jamais laissé d'espoir à son adversaire. D'autant plus qu'il s'est montré également très efficace en retour avec 48 % de points gagnés sur service adverse.

Retrouvez toutes les statistiques du match avec Infosys.

Malgré quelques amorties réussies, Roger Federer a souvent été pris à son propre jeu, comme lorsque Rafael Nadal a réussi un lob millimétré dans le premier jeu du deuxième set. Ou quand, après avoir réussi une magnifique volée de revers, en suivant au filet après avoir glissé une amortie rétro, Roger Federer a subi la loi de l’Espagnol en retentant le même coup deux points plus tard, concédant le break au pire moment de la deuxième manche. 5-4 puis 6/4. 

À trop vouloir jouer, le Suisse, poussé à prendre de plus en plus de risques, a commis davantage de fautes. Et dans la troisième manche, c’est l’Espagnol qui s’est montré le plus efficace dans tous les compartiments du jeu.

Installé en fond de court, il n’a jamais tremblé dans l'échange. Solide en coup droit, efficace en revers, le "roi de Roland-Garros" a défendu son territoire en réussissant 33 coups gagnants contre seulement 25 à son adversaire, avant de conclure sur un service gagnant.

Rafael Nadal sera bien au rendez-vous de sa douzième finale à Roland-Garros dimanche.