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En direct (III) : un "Djoko" record....
La Française a été battue par Sofia Kenin ce lundi soir.
Sofia Kenin (n°4) avait les yeux rougis par les larmes après sa victoire face à Fiona Ferro (2/6 6/2, 6/1). A vrai dire, on n'a pas très bien compris si c'était l'émotion d'atteindre son premier quart de finale à Roland-Garros ou la frustration de cette éternelle insatisfaite d'avoir laissé filer un set en route.
Mais que l'on se rassure : l'Américaine n'a pas caché ensuite au micro de Marion Bartoli son extrême "fierté" d'avoir renversé une situation mal embarquée et d'avoir encore confirmé la stature de plus en plus imposante qu'elle est en train de prendre sur le circuit.
Pendant un set, le premier, on ne vit pourtant qu'une joueuse sur le court Philippe-Chatrier : Fiona Ferro, qui punissait régulièrement les frappes un peu timorées de son adversaire à coups de gifles distillées des deux côtés.
Mais le décor changea radicalement à l'entame du deuxième set. "Jusque-là, Fiona jouait très bien, tandis que moi, je faisais trop d'erreurs. Je me suis dit qu'il fallait que je change quelque chose et que je sois plus agressive", a expliqué après coup la gagnante de l'Open d'Australie.
Et c'est en effet ce qu'elle a fait, élevant de plusieurs crans son niveau de jeu, se mettant d'un coup à toucher les lignes et à nettoyer les angles là où, quelques secondes auparavant, la plupart de ses balles s'évadaient hors limites.
A partir de là, vous connaissez tous la fameuse théorie des vases communicants. Sans vraiment craquer, sans réellement s'effondrer, Fiona ne fut, malgré tout, pas capable de répondre à cette fulgurante accélération. Suffisant pour voir le score défiler dans le sens inverse et s'incliner sur un ultime coup gagnant, le 39e (contre 29) de l'Américaine.
Avec la défaite de Fiona Ferro, ce sont donc les derniers espoirs français qui s'évanouissent dans ce Roland-Garros 2020. Le cœur un peu lourd, bien sûr, mais avec de sérieux motifs de satisfaction pour la suite. Par séquences, la protégée d'Emmanuelle Planque a montré un niveau digne d'une top joueuse. Et l'on n'oublie pas bien sûr la résurgence de Caroline Garcia, huitième de finaliste comme elle, l'éclosion de Clara Burel, qu'on devrait très vite revoir, et bien entendu la fantastique épopée de Hugo Gaston.
Roland-Garros est fini pour les Bleus en simple dans le grand tableau, mais Roland-Garros continue. Il reste les doubles, les juniors, les épreuves de tennis-fauteuil. Demain, il fera beau sur Paris (on l'espère), comme sur le tennis français.