5 choses à savoir sur... Qinwen Zheng

Elle détient le record d’aces sur un match cette saison

Commençons par le commencement, son jeu. Principale arme de Qinwen Zheng, son service. Flashée à 181km/h face à Simona Halep, elle est l’une des serveuses les plus puissantes du circuit féminin. Un atout sur lequel elle s’appuie régulièrement. À Charleston, en avril dernier, elle a réussi 19 aces face à Ekaterina Alexandrova, effaçant des tablettes le précédent record, détenu jusque-là par Naomi Osaka (18 aces lors du Masters 1000 de Miami).

Elle vit et s’entraîne en Espagne

Qinwen Zheng frappe fort. En coup droit comme en revers. Un profil qui colle parfaitement à la terre battue. Pour continuer de progresser sur cette surface, elle a décidé de quitter sa terre natale et vit désormais à Barcelone, où elle est entraînée par Pere Riba. "Cela fait deux ans que je travaille en Espagne et je vois que les joueurs espagnols s’entraînent vraiment dur, expliquait Zheng après sa victoire face à Simona Halep. Quand j’étais chez les juniors, je me suis dit que c’est ce que je voulais faire (partir s’entraîner en Espagne, ndlr.). Depuis, je vois que je me suis beaucoup améliorée.”

Parmi les principaux axes de progrès constatés, son sens tactique. “Je vois mieux le jeu qu’avant. On m’a toujours dit que je frappais fort mais je frappais simplement pour frapper. Mon entraîneur m’a inculqué une vision plus stratégique. Je peux frapper fort, ce n’est pas un problème, mais je dois le faire sur la bonne balle.”

Elle a brillé à Roland-Garros chez les juniors mais préfère jouer sur dur

Issue d’une génération très talentueuse (Emma Raducanu, Leylah Fernandez, Cori Gauff, Camila Osorio, Diane Parry, entre autres), Qinwen Zheng a fait partie des meilleures juniors. Finaliste de l’Orange Bowl en 2018 face à Coco Gauff, elle a atteint en 2019 le dernier carré dans deux des quatre levées du Grand Chelem : Roland-Garros et l’US Open.

Les tournois parisien et new-yorkais sont ceux qui lui ont le mieux réussi mais elle a une préférence pour la surface américaine. “Les gens disent que je suis meilleure sur terre battue et c’est vrai que ça convient bien à mon jeu parce que je mets beaucoup de lift dans mes frappes. J’aime beaucoup la terre battue... mais je préfère quand même jouer sur dur.”

Elle rêve de suivre les traces de Li Na

En 2011, Li Na est devenue la première - et pour l’instant unique - Chinoise à remporter un tournoi du Grand Chelem. C’était Porte d’Auteuil. De quoi devenir un exemple dans son pays, où l’ex n°2 mondiale attend la relève. Qinwen Zheng a, dès l’adolescence, été identifiée comme une candidate naturelle à sa succession. Une trajectoire qui ne déplairait pas à celle qui idolâtre Roger Federer et reste intimidée par Rafael Nadal. “J’étais encore une enfant quand elle a gagné Roland-Garros, a glissé en conférence de presse celle qui n’avait que 8 ans lors du sacre de sa compatriote. Elle m’a fait rêver. Je me suis dit qu’une Chinoise ou qu’un Chinois pouvait gagner un Grand Chelem. Mon rêve vient de là.”

Elle veut accéder au top 30 d’ici la fin de l’année

126e mondiale en début d’année, Zheng connaît une ascension fulgurante. Au début de ce Roland-Garros, la joueuse de 19 ans pointait au 74e rang de la WTA. Ses prestations Porte d’Auteuil lui permettent de grappiller de nouvelles places. Une défaite face à Alizé Cornet au troisième tour la placerait autour du 65e rang mondial. Actuellement deuxième meilleure joueuse chinoise derrière Shuai Zhang (41e), elle aspire à devenir une des meilleures joueuses du monde très rapidement et à rentrer dans le top 30 d’ici la fin de la saison. “Je sais que ce ne sera pas facile mais je suis sûre que ma place est avec les meilleures, affirmait-elle en début de saison sur le site officiel de la WTA. Pour l’instant je dois avancer match par match, point par point. Je pense que j’ai le niveau pour y arriver.”