En 2021, Naomi Osaka (Open d’Australie), Barbora Krejcikova (Roland-Garros), Ashleigh Barty (Wimbledon) et Emma Raducanu (US Open) s’étaient partagé les quatre titres du Grand Chelem. L’une d’entre elles s’offrira-t-elle un nouveau Majeur à Melbourne ?
Barty, Osaka, Muguruza... Qui pour briller à Melbourne ?
A quelques jours du premier Grand Chelem de la saison, les prétendantes au titre à Melbourne sont nombreuses. Focus sur les principaux enjeux de l’Open d’Australie 2022.
Osaka de retour
Titrée l’an dernier sur la Rod Laver Arena, Naomi Osaka, usée mentalement, avait mis un terme à sa saison après l’US Open mais elle est de retour sur le circuit, heureuse de retrouver l’été australien qui lui a souvent réussi.
Sacrée une première fois en 2019 (dans la foulée de son premier succès majeur à l’US Open 2018) et 2021, la Japonaise, tenante du titre tentera d’imiter Victoria Azarenka, dernière joueuse à avoir soulevé le trophée deux ans de suite à Melbourne (2012-2013) et Serena Williams, la dernière à l’avoir fait en Grand Chelem (Wimbledon 2015-2016).
Un défi de taille (étant donnée la densité du tennis féminin ces dernières années) auquel Naomi Osaka ne veut pas trop penser. "A chaque fois que je reviens ici au début de l’année, c’est comme une bouffée d’air frais. Tout le monde est vraiment très sympa, il y a de bonnes ondes ! Evidemment j’ai envie de bien faire ici. Mais on affronte les meilleures joueuses du monde et je sens que j’ai besoin de faire des matchs pour, je l’espère, me sentir de mieux en mieux", a déclaré la quadruple championne de Grand Chelem en marge de sa reprise lors du premier tournoi WTA organisé à Melbourne cette année.
Elle y avait remporté trois matchs avant de déclarer forfait en raison d’une alerte aux abdominaux, qui, on l’espère, ne contrariera pas ses plans pour cet Open d’Australie qui s’annonce.
Barty enfin sacrée à domicile ?
Après un premier succès en Grand Chelem à Roland-Garros en 2019, Ashleigh Barty s’est offert le titre à Wimbledon l’an dernier. Numéro un mondiale depuis de longs mois, elle a l’occasion de consolider sa couronne à Melbourne où elle visera un premier succès dans "son" Grand Chelem. Un rendez-vous qui lui tient à cœur et où malgré le soutien inconditionnel de tout un peuple, son meilleur résultat reste, à ce jour, une demi-finale en 2020 (et deux quarts de finale en 2019 et 2021).
Mais "Ash" comme elle est surnommée a déjà montré qu’elle savait gagner devant son public. Victorieuse à Adelaïde en 2020, elle avait lancé sa saison par un titre à Melbourne (Yarra Valley Classic) l’an dernier et a de nouveau soulevé le trophée à Adelaïde cette année. De quoi faire le plein de confiance avant de retrouver la Rod Laver Arena ?
Halep/Muguruza, de retour au sommet ?
Comme Ashleigh Barty, Garbiñe Muguruza et Simona Halep comptent elles aussi deux titres du Grand Chelem dans leur palmarès et sont toujours à la recherche d’un premier sacre à Melbourne. Mais, à la différence de l’Australienne, toutes deux ont déjà disputé une finale en simple sur la Rod Laver Arena. C’était en 2020 pour l’Espagnole (battue par Sofia Kenin) et en 2018 pour la Roumaine qui s’était inclinée en trois sets contre Caroline Wozniacki.
Perturbée par des blessures (qui l’ont notamment privée de Roland-Garros) l’an dernier, Simona Halep a renoué avec le succès dès sa première apparition sur le circuit cette saison en remportant le tournoi de Melbourne en début de mois et tentera de confirmer son regain de forme dès son premier tour.
De retour sur le devant de la scène du tennis féminin en fin de saison dernière grâce à sa victoire lors du Masters de Guadalajara, Garbiñe Muguruza a réussi sa rentrée à Sydney avec une victoire contre Ekaterina Alexandrova lors de son premier match de l’année. Numéro trois mondiale, la championne de Roland-Garros 2016 visera un troisième sacre en Grand Chelem à Melbourne, le premier depuis Wimbledon 2017.
Fernandez/Raducanu, et après ?
A New York, elles avaient surpris tous les observateurs et enflammé le public américain en atteignant la finale de l’US Open. Depuis, toutes les apparitions d’Emma Raducanu, championne de l’US Open et de Leylah Fernandez sont scrutées, analysées, commentées… Un changement de dimension que ces deux jeunes championnes doivent encore apprivoiser.
Depuis son sacre inattendu à New York, Emma Raducanu n’a remporté que deux des cinq matchs qu’elle a disputés. Touchée par le covid en fin d’année, elle n’a lancé sa saison 2022 que cette semaine à Sydney et sa reprise a tourné court puisqu’elle n’a marqué qu’un seul jeu en 55 minutes contre Elena Rybakina (6/0, 6/1). Un résultat loin d’être idéal à quelques jours de l’Open d’Australie mais la jeune Britannique ne voulait pas céder à l’affolement et au découragement et elle a directement pris la direction d’un court d’entraînement pour se remettre au travail.
"Je veux juste continuer à me battre. Même si je suis mise à terre, il s’agit de rebondir. Vous faites un pas en plus et vous apprenez plus. Après le match, j’ai pris une boite de balle et je suis allée directement sur un court d’entraînement. Je sentais que j’aurais pu mieux faire certaines choses dans le match et je voulais essayer de les corriger immédiatement."
Tête de série n°17 à Melbourne, la jeune Britannique sera sous le feu des projecteurs mais peu importe son résultat, elle sait qu’elle a encore beaucoup de choses à apprendre et tout le temps devant elle pour confirmer son éclosion.
Un peu plus expérimentée, Leylah Fernandez, qui avait déjà disputé une finale à Acapulco en 2020 et remporté son premier titre à Monterrey en 2021 avant son parcours flamboyant à New York, sera ,elle, tête de série n°23.
Pour sa reprise, elle a cédé au deuxième tour à Adelaïde face à une impressionnante Iga Swiatek, championne de Roland-Garros 2020, qui sera elle aussi une des nombreuses prétendantes au titre "Down Under". Tout comme, Victoria Azarenka, Maria Sakkari, Paula Badosa, Barbora Krejcikova... De quoi rendre ce premier grand rendez-vous de l'année passionnant et indécis jusqu'au bout !