Daniil Medvedev : "J’ai plus d’attentes que d’habitude"

Lors du Media Day du vendredi 26 mai, Daniil Medvedev est longuement revenu sur ses récents succès sur terre battue et ses ambitions à Roland-Garros.

DANIIL MEDVEDEV, ROLAND-GARROS 2023, MEDIA DAY@CORINNE DUBREUIL / FFT
 - Rémi Tricault

Récent vainqueur du Masters 1000 de Rome, son premier titre sur terre battue, Daniil Medvedev s'avance comme l'un des favoris à la victoire finale cette année à Roland-Garros. Opposé au qualifié brésilien Thiago Seyboth Wild au premier tour, le numéro 2 mondial pourrait se frayer un chemin jusqu'en finale sans avoir à affronter Carlos Alcaraz, Novak Djokovic ou Stefanos Tsitsipas.

Tableau Simple Messieurs de Roland-Garros 2023

Avez-vous pu fêter comme il se doit votre victoire à Rome ?

Daniil Medvedev : J’ai été très occupé ces derniers jours, je n’ai pas vraiment eu le temps de faire la fête. Mais avec ma famille et mon équipe, on est très heureux ! Je vais essayer de transposer cette joie et cette confiance à Roland-Garros. Quand on gagne un tournoi, on doit vite préparer le suivant, il n’y a pas de temps à perdre.

Pour la première fois de votre carrière, arrivez-vous à Roland-Garros en pensant pouvoir remporter le tournoi ?

D.M : Je ne sais pas… Ce qui s’est passé à Rome a été fantastique. J’ai gagné contre des joueurs comme Zverev, Tsitsipas, Rune… C’est un sentiment incroyable. C’est la première fois que j’arrive à Roland après avoir gagné des matchs. Jusqu'ici, j’avais toujours perdu à Rome ou à Genève. J’ai plus d’attentes que d’habitude à Roland-Garros mais ça peut être un piège. Il ne faut pas arriver trop confiant car dès le premier tour, on peut se mettre en colère et rater un match. J’ai déjà connu ça. Le tennis se joue beaucoup dans la tête. Donc tout ce que je souhaite, c’est jouer mon meilleur tennis.

Vous avez déjà répété que la terre battue de Roland-Garros est plus agréable car plus rapide. Est-ce toujours le cas aujourd’hui ?

D.M : D’après tout ce que disent les joueurs, la surface semble plus lente cette année. Les balles sont plus lourdes, ça engage d’avantage l’épaule et le coude. Mais c’est le cas partout depuis l’Australie et beaucoup de joueurs en ont souffert. Concernant la surface, celle de Rome n’était pas spécialement rapide mais j’ai bien aimé. Au tennis, il faut s’adapter.

Votre récent succès sur terre battue est-il dû à un travail physique ou à des changements techniques particuliers ?

D.M : Je n’ai pas vraiment de réponse claire. J’aimerais pouvoir dire que c’est 100 % mental, que j’ai changé, mais ce n’est pas le cas. J’ai plutôt bien commencé l’année, excepté à l’Open d’Australie, donc j’ai d’avantage confiance en moi. Sur terre, j’ai enchaîné des beaux succès contre Zverev à Monte-Carlo ou Shevchenko à Madrid, où il a très bien joué. A Rome, je suis allé jusqu’au bout, en jouant mon meilleur tennis. J'ai aussi été bien aidé par des changements au niveau de mon cordage.

Daniil Medvedev trophée Rome 2023©Ray Giubilo / FFT

L’année dernière a été compliquée pour vous. Depuis, vous êtes devenu papa. Avez-vous le sentiment que cette paternité a eu un impact bénéfique sur vos résultats ?

DM : Que ce soit avant ou après la naissance de ma fille, j’ai toujours travaillé dur. J’essaye constamment de m’améliorer, je déteste perdre et rien n'a changé là-dessus. Je ne sais pas si j’ai mûri, je n’en suis vraiment pas certain (rires). Mais peut-être qu’au fond de moi, quelque chose de nouveau m’a aidé à jouer un meilleur tennis.