Commençons par quelques "stats" pour planter un peu le décor. La taille d'abord : 1,98m pour Marin Cilic et Juan Martin Del Potro, 2,03m pour Kevin Anderson, 2,08m pour John Isner. Ajoutez-y une bonne ration d'aces : 86 pour Isner et 57 pour Anderson (qui trônent évidemment tout en haut du classement de ce Roland-Garros). Terminez par des pourcentages de 1ers services gagnants assez édifiants : 88 % et 86 % respectivement pour l'Américain et le Sud-Africain. Bref, vous avez compris la recette : ça va cogner depuis les hauteurs ce lundi.
Duels en haute altitude
Les géants sont à la fête dans le haut de tableau. Attention, ça va tomber de haut !
Conséquence des conditions climatiques plutôt estivales de cette édition ? Ou reflet des capacités d'adaptation des joueurs modernes à toutes les surfaces de jeu ? Toujours est-il que les (très) grands ont été à la fête en première semaine. Mais pour chacun d'entre eux, le huitième de finale de ce lundi fera office de révélateur.
Marin Cilic, pour éviter de rééditer 2017
La tête de série n° 3 du tableau vit un début de tournoi pour le moment bien tranquille. Le Croate a profité d'un tableau relativement clément pour passer peu de temps sur le court et éviter les mauvaises surprises. Un peu comme l'an passé, où il avait atteint ce stade de la compétition sans perdre un set... pour mieux toucher alors ses limites sur ocre face à Stan Wawrinka (défaite en trois sets). Si Fabio Fognini n'est pas Stan Wawrinka, la donne reste la même pour Cilic : se frotter à un joueur ayant grandi sur terre battue. Contrairement à lui.
Kevin "Goliath" contre "David" Schwartzman ?
L’équation est tout aussi complexe pour Kevin Anderson (n°6). Pour le moment, le Sud-Africain assomme méthodiquement ses adversaires à coups de services gagnants et de gifles en coup droit… Mais pourra-t-il appliquer la même recette contre le meilleur joueur de ce début de tournoi ? Pardon ? Oui, oui, nous parlons bien de Diego Schwartzman (n°11). En compagnie de l'incontournable Rafael Nadal, l'Argentin est le seul joueur encore en lice à n'avoir pas perdu de set. Il a même concédé moins de jeux que l'Espagnol (21 contre 24) ! S'il rend 33 centimètres à Anderson, Schwartzman - plus petit joueur du Top 100 avec son mètre soixante-dix - est un véritable expert de la terre, dur au mal et avare en fautes directes.
Pumped to reach the round of 16 again at @rolandgarros! 💪#RG18 #teamdunlop #weareone #lottosportitalia pic.twitter.com/Y7kwyJp5q4
— Kevin Anderson (@KAndersonATP) June 2, 2018
Isner et del Potro, les deux tours
Et John Isner (n°9) dans tout ça ? Fidèle à sa réputation, le vainqueur du Masters 1000 de Miami - son premier titre dans la catégorie - enchaîne sans sourciller les aces et les tie-breaks (sept sur les dix manches qu'il a disputés à Roland-Garros !). Le big boy de Greensboro prouve une fois de plus qu'il est très loin d'être maladroit sur terre. Il lui faudra cependant davantage que des ogives au service pour déboulonner un autre (quasi) double mètre, autrement plus complet que lui : Juan Martin del Potro (n°5). Arrivé à Paris en petite forme (il a hésité jusqu'au bout à s'aligner), l'Argentin a rassuré avec son succès en trois sets contre Albert Ramos. Lui aussi sait servir fort. Mais il tient a priori largement mieux l'échange que l'Américain. Et à la différence de son adversaire, il a déjà connu une demi-finale à Paris (2009).