eSeries Roland-Garros: “Le jeu est fidèle à la réalité"

Thibault Karmaly est le vainqueur de l'étape française. Il disputera la finale le 25 mai à Roland-Garros. Interview

Thibault Karmaly vainqueur eSeries Roland-Garros à Paris/ Thibault Karmaly winners of the parisian stage of the eSeries Roland-Garros
 - Amandine Reymond

A 26 ans, Thibault Karmaly s’apprête à vivre une expérience un peu particulière à Roland-Garros. Vainqueur de l’épreuve sélective française, ce journaliste de profession sera l’un des huit joueurs réunis à la Porte-d’Auteuil le vendredi 25 mai pour la finale du tournoi Roland-Garros eSeries et rêve de s’imposer dans un stade qui l’a toujours fait rêver. Interview.

Comment avez-vous eu connaissance du tournoi de eSport Roland-Garros ?

J’ai vu un post sur Twitter et je me suis dit que ça serait une bonne occasion de tester le jeu avant tout le monde. Je ne m’attendais pas à gagner ce tournoi.

Jouez-vous beaucoup aux jeux vidéo ?

J’ai beaucoup joué avant de devenir journaliste mais maintenant nettement moins. Il n’y a plus de jeu de tennis depuis longtemps. Tous les fans de tennis attendent un jeu efficace pour succéder à Top Spin qui était une référence à l’époque.

Que pensez-vous du jeu ?

Même s’il est encore perfectible, il est agréable à jouer. Il y a quelques bugs, des détails graphiques à améliorer mais la base est bonne. Les joueurs sont bien faits, les animations sont pas mal et on m’a dit que le jeu allait évoluer en temps réel avec les retours des utilisateurs, c’est bien. C’est moderne.



Jouez-vous au tennis ?

Oui j’ai commencé à l’âge de 6 ans. Je suis monté jusqu’à 15/5 et j’étais assez impliqué dans le fonctionnement de mon club à Houppeville en Normandie. Je ne suis plus licencié depuis un an et demi car c’est un peu plus compliqué depuis que je vis à Paris.

Votre expérience de joueur de tennis vous a-t-elle servie pour ce tournoi ?

Énormément. La plupart des autres joueurs étaient des habitués des tournois de eGaming (FIFA, Tekken…). Ils sont habitués à gérer les moments de stress et de tension mais moi j’étais plus à l’aise qu’eux sur le plan tactique. J’avais davantage le sens du jeu. Je savais par exemple qu’il est difficile de résister à trois coups sur le revers et une accélération côté coup droit. C’est l’un des autres points positifs de ce jeu, il est fidèle à ce qui se passe sur un court dans la réalité.



Cela vous a-t-il donné envie de reprendre la raquette ?

Oui clairement. Ça, plus le début de la saison sur terre, les tournois de Madrid, Rome à la télévision et Roland-Garros qui commence dans une semaine, ça donne vraiment envie de s’y remettre.

Comment abordez-vous cette finale ?

On sera huit sélectionnés lors des différentes épreuves nationales. Apparemment, le Chinois est très fort mais on verra. J’aimerais bien faire gagner un Français en finale de Grand Chelem. C’est vrai que plus on se prête au jeu plus on commence à stresser. Et puis ça fait un peu rêver. Le Brésilien a dit qu’il aimerait voir Gustavo Kuerten en cas de victoire. Moi, j’aimerais danser Saga Africa avec Yannick Noah.