Ce lundi, les férus de la terre battue seront de sortie pour animer la journée Porte d'Auteuil et rejoindre les premiers qualifiés de la veille.
Simple messieurs : les affiches de lundi (1/8e)
Tour d'horizon des derniers huitièmes de finale messieurs ce lundi 5 juin.
Holger Rune (n°6) / Francisco Cerundolo (n°23) : pour l'amour de la terre
Court Suzanne-Lenglen, deuxième rotation
Ce lundi, deux puristes de l'ocre auront pour projet de visiter le court Suzanne-Lenglen en long, en large et en travers. Objectif : un quart de finale dans le temple de la terre battue. Holger Rune, arrêté à ce stade l'an dernier pour sa première participation, fait partie de la liste des candidats crédibles à la victoire finale. Finaliste à Monte-Carlo et à Rome, le Danois est en forme et sort d'une correction infligée au courageux qualifié Genaro Alberto Olivieri.
Un autre Argentin se présente désormais face à lui pour venger son compatriote : Francisco Cerundolo. Déjà tombeur de Casper Ruud, Jannik Sinner et Cameron Norrie sur ocre cette année, le 23e mondial est un pur terrien. Son parcours dans ce "Roland", où il a éliminé Taylor Fritz, tête de série n°9, n'a rien de surprenant. Cerundolo est taillé pour ce genre de défi. Il pourra situer son niveau après ce choc.
Nicolas Jarry / Casper Ruud (n°4) : un air de déjà-vu
Court Philippe-Chatrier, deuxième rotation
Cette rencontre a des airs de traquenard. Sur le papier, le finaliste de l'édition 2022 part largement favori face au 35e joueur mondial. Sauf que le joueur en question s'appelle Nicolas Jarry. Le Chilien aiguise ses raquettes sur la terre battue depuis février. Il a réalisé une tournée sud-américaine impressionnante, fort de sa victoire à Santiago et de sa demi-finale à Rio de Janeiro, lors de laquelle Carlos Alcaraz a dû s'employer pour le stopper.
Mieux, Jarry a fait une mauvaise blague à Casper Ruud à Genève, trois jours avant le début de Roland-Garros. Tenant du titre, le Norvégien s'est incliné en quarts de finale face au droitier de 27 ans (3/6, 7/6(2), 7/5). Depuis, la tête de série numéro 4 a pris le temps de se rassurer, sans toutefois surdominer ses adversaires. La revanche fait saliver.
Tomas Martin Etcheverry / Yoshihito Nishioka (n°27) : le passionné et l'opportuniste
Court Suzanne-Lenglen, quatrième rotation
Après une première partie de saison sur ocre plutôt morose (deux victoires en six matchs), Yoshihito Nishioka s'offre l'une des plus belles percées de sa carrière Porte d'Auteuil. S'il ne voue pas un amour inconditionnel à la surface, il a prouvé sa valeur et son abnégation depuis le début du tournoi. Au troisième tour, la tête de série numéro 27 a écarté Thiago Seyboth Wild, tombeur de Daniil Medvedev.
Seulement, le petit gaucher (1,70m) ressemble de près au genre de tennisman que Tomas Martin Etcheverry collectionne à son tableau de chasse. L'Argentin a effacé trois joueurs qui, sans être des têtes d'affiche, restent des valeurs sûres du circuit : Jack Draper, Alex de Minaur et Borna Coric. Surtout, il est vraisemblablement plus frais que son futur vis-à-vis puisqu'il a disputé six sets de moins que le Japonais depuis le début de la campagne.