Pour son 17e Roland-Garros, la finaliste de l’édition 2012 affronte la Française Alice Tubello au 2e tour, sur le court Suzanne-Lenglen. Proche de la fin de sa carrière, l'Italienne Sara Errani, tête de série n°1 et ancienne n°5 mondiale, savoure chaque moment et continue de se battre sur chaque point. Le Quotidien l'a interviewée.
Sara Errani : "Être ici est un cadeau"
Le Quotidien a interviewé l'Italienne Sara Errani, tête de série n°1 du tableau dames des qualifications, avant son 2e tour face à la Française Alice Tubello.
De mémoire, combien de fois avez-vous participé au tournoi ?
Je dirais 14 mais je ne suis pas sûre... Le savez-vous ? (elle a en fait disputé 13 fois le tableau principal et 5 fois les qualifications sans tenir compte de cette année, accédant au tableau final en 2017 et 2020, pour un total de 16 participations, ndlr). Je vais recompter et vérifier (rires). Quel que soit le chiffre exact, c’est un cadeau d’être ici. J’aime le tennis et les grands tournois, c’est toujours un plaisir de les disputer.
Aimez-vous toujours jouer, vous battre sur le court ?
Oui, bien sûr et j’obtiens plutôt de bons résultats. Quand on ne gagne plus de matchs, cela devient plus compliqué à vivre, il faut le reconnaître. Je continue à prendre du plaisir, en sachant qu’il ne me reste plus beaucoup de temps sur le circuit... peut-être six mois, une saison ou deux. On va voir. Même si je sais que la fin n’est pas très loin, je garde le même état d’esprit : donner 100% sur le court. Quand j’avais 12 ans, 20 ans ou maintenant 37, c’est exactement la même chose, la même attitude, la même mentalité.
Ne plus être dans le top 10 vous pèse-t-il ?
Bien sûr que non, je suis consciente de ne plus avoir ce niveau. J’essaye de progresser chaque jour en sachant que mon physique n’est plus le même. Tennistiquement parlant, c’est la même chose. Mais je l’accepte et j’essaie de faire de mon mieux. Le tennis a changé, toutes les filles ont désormais beaucoup de puissance, sont très bien préparées sur le plan physique. Mes adversaires servent fort, ont tous les coups, pas de faiblesse. Forcément, cela complique mon jeu, qui n’est pas basé sur cette force de frappe. Je dois m’adapter, essayer des choses sur le plan tactique, trouver des solutions, brouiller un peu les cartes. Surtout sur terre battue. Je n’ai pas le choix, je dois le faire.
Quels sont vos meilleurs souvenirs Porte d’Auteuil ?
Bien sûr, ma finale en simple en 2012 (après avoir notamment sorti Ivanovic, Kuznetsova, Kerber et Stosur, Errani s’était inclinée devant Maria Sharapova, ndlr). Cette même année, j’avais remporté le double avec Roberta Vinci. Un véritable rêve.
Connaissez-vous votre adversaire au 2e tour, la Française Alice Tubello ?
Je crois que nous nous sommes jouées une fois, à Lyon (l’Italienne l’avait emporté au 1er tour de l’édition 2023 de l’Open 6e Sens Métropole de Lyon, 6/4, 6/4, ndlr). Je m’attends à un match difficile, comme tous ceux ici, en qualifications.