Juan Pablo Varillas, le marathonien

Inépuisable

Juan Pablo Varillas a une habitude depuis le début de ce Roland-Garros. Celle de perdre le premier set, et parfois même aussi le deuxième… avant de finir par épuiser son adversaire, de le poncer pendant des heures avec tous les outils du vrai terrien, et de le hacher menu au cinquième set. 

"Pour être honnête, j'aurais bien voulu gagner en 3 sets", glisse celui qui est devenu le premier homme à disputer 15 sets lors de ses trois premiers tours depuis… Gaël Monfils en 2006. Pour avoir l’honneur d’affronter Novak Djokovic en huitièmes de finale, le Péruvien a dû galoper au total durant 11 heures et 5 minutes : 3h22 contre Shang, 3h52 contre Bautista Agut et 3h51 contre Hurkacz.

D’où lui vient cette santé de fer ? Peut-être du fait qu’il a longtemps joué au football : "Quand j’étais jeune, mes parents m'ont envoyé dans des colonies de vacances où l’on avait la possibilité de jouer à tous les sports. Il y avait le tennis et le foot que j'aimais bien. J'ai continué à pratiquer ces deux sports jusqu'à l'âge de 15-16 ans. Ensuite, j'étais meilleur au tennis, j'ai donc continué à jouer au tennis !" 

Quelle que soit l’issue de son match contre le n°3 mondial, Varillas a déjà marqué l’histoire de son pays, qui n’avait plus eu de représentant en huitièmes de finale depuis 1994 avec Jaime Yzaga, par ailleurs vainqueur du tournoi juniors en 1985. "Je pense que c'est une très belle chose pour mon pays, confie-t-il. Il n'y a pas beaucoup de joueurs professionnels de tennis et en devenir un, ce n'est pas très facile. C'est un bel exemple pour montrer aux enfants qu'on peut faire ce type de chose si on travaille et si on est discipliné."