Karen Khachanov, Anastasia Pavlyuchenkova, Karolina Muchova, Novak Djokovic et Carlos Alcaraz ont passé le stade des huitièmes de finale ce dimanche 4 juin. Forcément, ils étaient de bonne humeur en conférence de presse !
Khachanov, Muchova, Djokovic : les meilleures "déclas" de la journée
Retrouvez les meilleurs moments des conférences de presse du dimanche 4 juin.
Khachanov place ses pions
Karen Khachanov : "Il y a beaucoup de matchs à Roland-Garros, donc beaucoup d'échec et mat à réussir. Il y a des parallèles à faire entre un match de tennis et une partie d'échecs. J'aime bien y jouer avec un des mes coachs : José Clavet. Je joue beaucoup avec lui, même plusieurs parties par jour. Le matin surtout, c'est parfait pour bien mettre en route le cerveau.
Je pense qu'il y a des similitudes dans la manière d'ouvrir son esprit, comme quand on est vraiment à fond dans la partie et qu'on voit le terrain beaucoup plus grand. On voit tous les coups possibles pour embêter l'adversaire. Donc, peut-être que ça m'aide, en effet.
Je ne vais pas dire quels coups je vais tenter contre Novak Djokovic. Mais contre lui, il faut vraiment être très fort aux échecs pour gagner ! (Rires) Avec mon staff, on va regarder le match qu'il a fait et établir une stratégie. C'est l'un des adversaires les plus difficiles et tu ne peux pas le négliger. On verra bien si j'arrive à le battre ou pas cette fois-ci..."
Pavlyuchenkova la survivante
Anastasia Pavlyuchenkova : "Je pense que mon état d'esprit combatif vient de mon plus jeune âge. Je n'avais pas beaucoup de soutien, pas beaucoup de sponsors. J'ai grandi en jouant sur des courts de mauvaise qualité avec mon père comme entraîneur. Depuis petite, j'ai l'impression qu'à chaque match, à chaque entraînement, je dois gagner pour survivre et continuer à jouer au tennis coûte que coûte. J'ai grandi avec cet état d'esprit-là.
Après ma blessure, j'avais des craintes, des doutes. Je me disais que peut-être, je ne gagnerais plus jamais un match, je ne retrouverais jamais la forme, je n'aurais plus de sensations au niveau du genou. J'étais vraiment rongée par le doute et la peur. Malgré tous les échecs, toutes les défaites que j'ai pu connaître cette saison, j'avais cette motivation, cette envie de revenir et de disputer des matchs de 3 heures comme celui d'aujourd'hui. C'est mon moteur".
Muchova, talent insouciant
Karolina Muchova : "C'est déjà difficile pour moi d'avoir l'esprit clair dans la vie, alors sur le court... (Rires) Quand je dois taper la balle, j'essaie de prendre la première option qui me vient à l'esprit, même si ce n'est pas la meilleure. Parfois, je prends la troisième ou quatrième mais ça peut être terrible, je me dis : 'J'espère que personne ne l'a vu', alors qu'il y a des gens partout ! (Rires) Mais je travaille encore là-dessus : parfois, mon coup est fantastique et parfois, il est exécrable.
Ce qui me réjouit le plus, c'est quand j'ai un plan de jeu, que je n'en dévie pas et que ça fonctionne. Bien sûr, quand je réussis de bons slices, de bonnes amorties, ça me plaît aussi. Mais c'est surtout quand j'arrive à rester concentrée pour réussir à gagner le point après tous ces rallyes".
Leçon de classe par Djokovic
Novak Djokovic : "Je pense que c'est une question de respect. Quand tu es dans un pays, le fait d'essayer de parler la langue locale permet de te rapprocher des gens et d'être davantage respecté. C'est une question de respect mutuel. C'est comme ça que je vois les choses.
J'ai toujours été attiré par les langues, depuis mon plus jeune âge. Comme je m'entraînais en Allemagne, j'ai appris l'allemand et l'anglais à l'école. J'ai appris l'italien assez rapidement, un peu de français, un peu d'espagnol aussi. Donc, plus tu parles de langues, plus tu vas gagner le respect du public. Et plus tes relations avec les personnes seront profondes, grâce à la relation que tu auras avec un pays. Mon niveau est loin d'être parfait mais au moins, quand les gens voient que tu fais un effort, que tu fais de ton mieux, ils l'apprécient."
Alcaraz n'a que 20 ans
Carlos Alcaraz : "Bien sûr, j'ai beaucoup d'amis. Lorsque j'étais un gamin, j'avais déjà ces amis et lorsque je ne joue pas, je passe beaucoup de temps avec eux. Pour moi, c'est très important. Je déconnecte mon esprit, ça me permet de trouver un équilibre par rapport à la concentration nécessaire pour les entraînements et les tournois.
Donc, j'ai une partie de moi qui est 'le professionnel', quand je n'ai pas trop le temps de m'occuper de ma vie. Ensuite, je déconnecte tout pour passer sur l'autre partie. Je profite de la vie un petit peu grâce à ça. C'est très important pour moi."