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Promis, ce n’est pas une formule galvaudée : vous allez avoir votre dose de spectacle. Déjà, parce que chaque match de Naomi Osaka (20 ans, tête de série n°21) est une curiosité. Surnommée "the coolest thing in tennis" par nos amis anglo-saxons, la jeune gagnante d'Indian Wells possède un jeu tout feu, tout flamme dont la fraîcheur n'a d'égale que la spontanéité de sa propriétaire en conférence de presse, pour le plus grand plaisir des journalistes.
Quant à l’Américaine Madison Keys (23 ans, n°13), qui vient d’enchaîner une finale à l’US Open et un quart en Australie, elle a écœuré ses compatriotes Vickery et Dolehide (58 minutes puis 1h09) lors de ses premières rencontres. Côté "stats", Keys a l'avantage dans les confrontations directes (2 à 0), dans le CV général sur terre (une finale à Rome en 2016 notamment) et à Roland-Garros en particulier (un 8e de finale en 2016, 3e tour pour Osaka). Léger avantage Keys.
En petite forme avant ce "Roland", Gaël Monfils semble avoir oublié son coup de blues printanier. Après une entrée en matière un peu délicate contre son compatriote Elliot Benchetrit, le Parisien a déroulé contre le lunaire Martin Klizan, rossé en trois sets (6/2 6/4 6/4). Le voici donc bien lancé dans un tournoi qu’il affectionne plus que tout, où il a connu trois quarts et une demi-finale, et où le public a fait de lui son chouchou. Pas dit pourtant que ces beaux souvenirs effrayent le placide David Goffin.
Le Belge, 9e à l’ATP, a certes connu des difficultés contre Robin Haase puis Corentin Moutet, mais il n’a jamais semblé paniquer, sûr de lui et de ses forces. Le feu contre la glace, le show bouillant contre la force tranquille... et un vainqueur qui aura une belle carte à jouer dans une partie de tableau relativement ouverte.
Ça va déménager. Opposé à un découpeur de têtes, l'imprévisible Fernando Verdasco, Grigor Dimitrov, tête de série n°4 du tournoi, va tenter de décrocher son premier huitième de finale à Roland-Garros, la seule deuxième semaine qui manque à son compteur en Grand chelem. Nous n’assisterons pas à une opposition de styles ici, car les deux hommes ont un tempérament créatif et offensif dans leur raquette, mais à un match où tenir sa ligne directrice sera fondamental.
Les deux gladiateurs arrivent au troisième tour avec chacun un marathon en cinq sets dans leurs bagages : Verdasco a bagarré 4h22 face à Yoshihito Nishioka au premier tour. Dimitrov lui a emboîté le pas au deuxième tour en passant en 4h19 face à Jared Donaldson. Point commun entre les deux plus longues rencontres du tournoi ? Le court 18, évidemment !
D’un côté du ring : Petra Kvitova. Gauchère, explosive, au palmarès imposant... et de plus en plus étoffé sur terre battue, à l'image de ses deux titres consécutifs conquis à Prague et Madrid (meilleur ratio chez les dames cette saison). De l’autre : Anett Kontaveit, 22 ans, dont la carrière ne cesse de s’élever depuis deux ans. Révélée lors de la saison sur terre l’année dernière (quarts à Stuttgart et Rome), la joueuse de Tallinn s'est stabilisée assez haut dans la hiérarchie du tennis féminin. Classée à la 24e place, la droitière va proposer un profil difficile à aborder tactiquement.
Si elle frappe bien la balle avec son puissant coup droit, c’est bien son revers qu’il faudra scruter de près. Très forte pour trouver des angles courts croisés avec, elle possède une arme de précision diabolique dans son arsenal. Bonne à la relance, à l'aise pour couvrir le terrain sur terre, alors que le dur est sa surface de prédilection, l'Estonienne est une touche-à-tout de talent. Ce sera le troisième duel entre les deux joueuses, le deuxième sur ocre après Madrid 2018. Un rendez-vous remporté par Kvitova... mais en trois manches (6/7(4) 6/3 6/3).
La balle va souffrir dans ce duel de gros frappeurs. A quelques détails techniques près, Lucas Pouille et Karen Khachanov vont présenter un profil similaire avec un premier coup de raquette fort. Tout se jouera dans la capacité à bien servir, à bien couvrir le terrain et à varier le jeu. Oui, une grosse bagarre s'annonce entre les deux hommes qui ont disputé leurs deux premiers duels sur le circuit en 2018. Le premier round est revenu au Russe en finale de l'Open 13 en février (7/5 3/6 7/5). Le second, disputé quelques jours plus tard à Dubaï (3e tour), est tombé dans l'escarcelle du Français (6/4 3/6 6/3). C'est l'heure de la belle.
Ce Pouille – Khachanov va aussi mettre aux prises deux partenaires de double. Mais ce n’est pas un détail qui embête Pouille, rompu à l'exercice. "C’est quelque chose de spécial de s’affronter. Mais on y est habitués, on se connaît. Ce sera très difficile, c’est un très bon joueur. Il a confiance en lui et il continue de progresser. Je vais devoir bien débuter face à lui et tout donner pour espérer le battre."