Titrée chez les juniors en 2019 à tout juste 16 ans, Leylah Fernandez confirme qu’elle se sent bien Porte d’Auteuil. Elle rejoint les quarts de finale pour la première fois de sa carrière en battant Amanda Anisimova au terme d'un match de grande tenue. Guerrière sur le court, souriante en interview, parfaite francophone, la Canadienne a tout pour devenir la chouchoute du public français.
Leylah Fernandez, princesse de Paris
À tout juste 19 ans, la Canadienne accède pour la première fois de sa carrière aux quarts de finale de Roland-Garros.
C’était le match “Next Gen” par excellence. À gauche, Leylah Fernandez, 19 ans. À droite, Amanda Anisimova, 20 ans. Déjà brillantes par le passé, la finaliste du dernier US Open (Fernandez) et la demi-finaliste de Roland-Garros 2019 (Anisimova) voulaient profiter d’une édition plus ouverte que jamais dans le tableau féminin pour se faire une place au soleil.
Mieux entrée dans la rencontre, la Canadienne réussit immédiatement le break. Après 25 minutes de jeu, la benjamine caracole en tête (5-1). Anisimova commence à prendre ses marques mais il est trop tard pour renverser totalement ce premier set, qui termine dans l’escarcelle de Fernandez (6/3).
Dans ces derniers jeux, l’Américaine semble avoir trouvé la clé face à son adversaire. Elle en profite pour démarrer la deuxième manche pied au plancher. Les points défilent et la tête de série n°27 retrouve le niveau qui en a fait la nouvelle coqueluche du tennis outre-Atlantique en 2019 (4-1 après 12 minutes dans ce set). Un dernier revers de Fernandez s’échappe et Anisimova recolle (6-4). Tout est à refaire dans un match qui tient toutes ses promesses.
Quatre points d’écart sur l’ensemble du match
L’intensité monte clairement d’un cran dans la dernière manche. Les frappes de l’Américaine pèsent de plus en plus lourd mais la défense de la Canadienne est héroïque. Le public se régale avec ce qui est, pour l’instant, l’un des plus beaux matchs de cette quinzaine. Dans ce duel de fond de court, c’est la plus jeune qui se montre plus efficace en prenant pour la cinquième fois le service adverse (3-2).
Malgré des coups de plus en plus puissants, Anisimova ne parvient pas à reprendre son break de retard et finit par s’incliner (6/3). Une rencontre qui aurait pu basculer d’un côté comme de l’autre, à l’image des statistiques, très équilibrées (92 points marqués par Fernandez, 88 par Anisimova). “C’était un match très compliqué, s’est félicitée Leylah Fernandez au micro de Marion Bartoli avant de jeter un œil vers les tribunes. Je suis très contente d'avoir bien joué devant Thierry (Henry ndlr) merci d'être venu aujourd'hui ! Merci beaucoup au public d’être venu m’encourager. Avant même ma victoire chez les juniors, je voulais jouer sur le court Philippe-Chatrier, devant vous. Je suis très contente. Très contente d’être ici et de jouer un autre match ici."
Trevisan, le chef d’œuvre florentin
Face à la princesse Leylah en quarts de finale, Martina Trevisan se présentera avec ambition. Dans la ville de Lisa Gherardini (Mona Lisa), c’est donc une autre Florentine qui se sent comme chez elle. L’Italienne est venue à bout d’Aliaksandra Sasnovich en deux sets (7/6(10), 7/5). Déjà quart de finaliste Porte d’Auteuil il y a deux ans, elle égale la meilleure performance de sa carrière en gardant toujours ce sourire irradiant. “Merci beaucoup, je vous aime, hurle la pétillante Transalpine aux supporters venus la soutenir. Je sais que c'est bizarre de sourire autant mais ça m'aide beaucoup dans les moments tendus. J'essaie de me souvenir de sourire, ce n'est pas facile mais c'est efficace.”
Une statistique incroyable accompagne Martina Trevisan. En carrière, elle a gagné onze matchs en Grand Chelem… dont neuf à Roland-Garros. “Ici, à Paris, il y a une atmosphère magique pour moi. Le rebond est très haut et en même temps, la balle est rapide. Maintenant, Paris est ma deuxième maison. Je profite du moment. Je vis deux semaines incroyables. Et je garde le sourire, c’est le plus important.”