Leylah Fernandez, un chemin bien tracé

Titrée chez les juniors en 2019, Leylah Fernandez a, depuis, parcouru bien du chemin. La Canadienne a ses chances face à une Madison Keys (24e) en proie au doute.

Leylah Fernandez Roland-Garros 2021© Loïc Wacziak / FFT
 - Estelle Couderc

Leylah Fernandez (69e) connaît bien Roland-Garros. L’an passé, pour sa première participation au tableau principal, la jeune Canadienne (18 ans) avait atteint le troisième tour, éliminant Magda Linette et Polona Hercog, deux joueuses du Top 50, avant de chuter face à Petra Kvitova. Une prestation remarquée pour celle qui s’était imposée l’année précédente dans l’épreuve juniors.

La gauchère a encore franchi une étape cette saison, avec un premier titre décroché sur le circuit WTA , à Monterrey en avril dernier. Leylah Fernandez, c’est une histoire de famille, embellie par un talent précoce indéniable. "Ma force cachée, c’est la famille", aime-t-elle confier. Alors que Jorge et Irene Fernandez vivaient au Québec, avec notamment Leylah et sa sœur Bianca, 1199e au classement WTA, le papa a décidé de s’installer en Floride, capitale des académies tennistiques, pour tenter d’aller au bout du rêve.

"Une vraie battante"

Déjà, Leylah avait son idée en tête : "Je veux devenir n°1 mondiale".  Depuis, la Canadienne a également écrit quelques pages de son histoire en Fed Cup , remportant notamment le "Heart Award" le mois dernier "Leylah est une vraie battante sur le court, se réjouissait alors la capitaine de l’équipe canadienne. C’est vraiment mérité."

Talent, volonté combativité : autant de qualités que Leylah Fernandez compte mettre en avant face à Madison Keys. Elles ne se sont jamais affrontées, mais l’Américaine a l’expérience des grands rendez-vous. Elle a déjà disputé une finale à l’US Open en 2017. A Roland-Garros, elle s’était hissée dans le dernier carré en 2018. Un temps pourtant lointain… A l’automne dernier, Keys était sortie par la petite porte dès le premier tour. Et là, elle est arrivée à Paris avec un seul match gagné sur terre. Leylah Fernandez aurait tort de ne pas en profiter.