Récemment arrivés à Paris pour prendre leurs marques sur les courts de Roland-Garros, les principaux protagonistes du circuit se sont prêtés à l'exercice du Media Day avant de reprendre le chemin des terrains. Une bonne opportunité pour faire le point sur leur état de forme et leurs ambitions avant de pleinement entamer cette édition 2022.
Media Day : les stars face à la presse
Rendez-vous traditionnel de pré-tournoi, le Media Day s'est déroulé ce vendredi à Roland-Garros. L'occasion pour les stars du circuit de faire le point avant d'entrer dans le vif du sujet.
Très attendu après son inquiétante défaite au tournoi de Rome, Rafael Nadal s'est montré positif face à la presse. "Il y a ici des joueurs qui sont en meilleure forme que moi, ça ne fait aucun doute. Mais qui peut dire ce qui va se passer demain ou après-demain ? Si on repense à l'Australie, j'ai pris ma chance et ce ne sera pas différent ici. Ce sera difficile, mais je crois en moi ! ", a-t-il lancé en préambule sur le sujet.
Une réponse qui fait également écho au tirage au sort effectué la veille et qui a placé le Majorquin dans la partie la plus corsée du tableau : "Bien sûr, au vu des noms, ce sera un haut de tableau très difficile. Mais c'est un tournoi du Grand Chelem, on ne sait pas ce qui peut se passer. Il peut y avoir beaucoup d'événements avant d'arriver au match auquel vous pensez... a poursuivi le désormais titulaire de 21 tournois majeurs, faisant évidemment référence à son éventuel rendez-vous avec Novak Djokovic en quarts de finale. Je suis heureux d'être à Roland-Garros pour encore une année, c'est un plaisir. C'est un endroit que je connais bien et un des plus importants de ma carrière, sans aucun doute".
Le tableau et les favoris, une question qui a également été posée à Stefanos Tsitsipas. "Les enjeux sont plus élevés pour eux (Nadal et Djokovic) car ils ont eu plus de succès ici par le passé. Ensuite, il y a d'autres joueurs qui sont plus jeunes et qui ont faim de victoire. Je pense qu'on peut me mettre dans ce panier !", a expliqué le Grec. Finaliste malheureux l'an passé, le récent vainqueur du tournoi de Monte-Carlo se méfie de son premier tour face à Lorenzo Musetti : "Je sais que ce premier tour va m'aider à faire ressortir le meilleur de moi-même, du moins je vais essayer ! Ce match sera une bataille entre deux joueurs qui ont un revers à une main. Je pense que ce sera très intéressant pour les spectateurs".
Contrairement à 2021, exercice durant lequel il avait notamment remporté le tournoi de Madrid avant de poser ses valises Portes d'Auteuil, Alexander Zverev n'est quant à lui pas encore parvenu à décrocher un titre sur terre battue cette saison. Mais il se contenterait volontiers d'un sacre à Roland-Garros (!) : "J'ai été régulier sur terre battue cette saison, je suis arrivé en demi-finales dans chaque Masters 1000 et j'ai fait finale à Madrid. Je pense que j'ai amélioré mon niveau de jeu à chaque tournoi sur terre battue donc j'espère jouer mon meilleur tennis ici. Je suis un peu déçu de ne pas encore avoir remporté de titre sur terre mais les deux semaines qui arrivent sont évidemment les plus importantes de la saison sur terre battue. Si je gagne le titre à Roland-Garros alors je serai plus que satisfait de ma saison sur terre battue !"
Finalement - et comme souvent -, si un favori devait se détacher de ce Roland-Garros 2022 chez les messieurs, il s'agirait de Novak Djokovic. Le numéro un mondial, arrivé auréolé d'un nouveau titre à Rome, semble avoir pleinement retrouvé ses sensations, au meilleur moment possible. "Vous savez, je sens que je suis toujours dans la course pour me battre pour n'importe quel Grand Chelem. Je crois en mes capacités à aller loin et à me transcender pour l'un des trophées les plus prestigieux du monde du tennis. Et encore plus en tant que champion en titre. Revivre les souvenirs de l'année dernière me donne la chair de poule et la motivation d'essayer de reproduire cela".
Chez les dames, la hiérarchie des favorites est encore plus clairement établie : il y a Iga Swiatek et les autres ! Toujours souriante, la numéro un mondiale n'a pas boudé son plaisir d'être à Paris. "Je suis ravie d'être ici. J'adore l'atmosphère sur le court. Peut-être pas aujourd'hui parce qu'il pleut (sourire), mais c'est génial, a-t-elle lancé avec humour avant de se replonger dans sa victoire en 2020. Roland-Garros a vraiment été une rampe de lancement pour moi. Toutes les expériences que j'ai vécues dans ce tournoi m'ont aidée par la suite".
Et à ceux qui se demandent si elle connaîtra autant de succès en Grand Chelem que lors de ses récents WTA 1000, Iga a donné des éléments de réponse : "En 2020, les conditions étaient différentes, c'est sûr. C'est difficile de tirer des leçons de ce tournoi. Mais j'ai pris l'expérience de tout le processus : jouer sept matchs en deux semaines, avoir une routine, etc. Je sais aller plus loin en Grand Chelem", a-t-elle conclu.
Révélée lors de l'édition 2020 du Grand Chelem parisien, Paula Badosa a complètement changé de dimension depuis. Très attendue, la numéro trois mondiale semble être imperméable à toute forme de pression : "Je me sens bien sur terre battue. Peut-être que je n'ai pas joué autant de matchs que prévu, mais quand même, je pense que le plus important est de rester aussi calme que possible et d'essayer de gérer mes nerfs du mieux possible, d'être motivée et de voir ce que ça donne".
Son amie Ons Jabeur, récemment sacrée au tournoi de Madrid et finaliste à Rome, est également arrivée à Paris avec de grandes ambitions. Rappelons que la sixième joueuse mondiale (son meilleur classement) débutera au premier tour face à la Polonaise Magda Linette : "J'ai dit, dès le début de la saison, que je voulais être dans le top 5 et gagner un tournoi du Grand Chelem. Je ne vais pas me mettre trop de pression en me disant 'c'est maintenant ou jamais' mais j'ai toujours cru que je pouvais gagner un Grand Chelem et je vais essayer !"
Ancienne numéro un mondiale et d'ores et déjà titulaire de quatre titres du Grand Chelem, Naomi Osaka a elle aussi envie de réussir sur terre battue, même si ce n'est pas la surface qui lui convient le mieux. "La saison sur terre battue est celle sur laquelle j'ai passé le plus de temps. Malheureusement, je me suis blessée et j'ai dû déclarer forfait à Rome mais il n'est pas question que je ne joue pas Roland-Garros. Je dois gérer certaines choses mais il m'est déjà arrivé par le passé de bien jouer avec une blessure, parce que j'ai l'impression de n'avoir rien à perdre". Amanda Anisimova, son adversaire au premier tour, est prévenue.