Après un gros combat dans le premier set durant lequel Marton Fucsovics lui a posé des problèmes, Novak Djokovic a fait ensuite cavalier seul (7/6(2), 6/0, 6/3). Il sera au troisième tour pour la 18e année consécutive.
Djokovic brille dans la nuit
Malmené dans une première manche de haut vol, la tête de série n°3 a ensuite dominé les débats.
Immanquables Porte d'Auteuil, les sessions de soirée attirent les amateurs de frissons au bord du court Philippe-Chatrier. Une fois bien installés, ils n'ont pas été déçus de voir dans quoi ils s'étaient embarqués. Car même s'il a démarré en douceur, avec un 3-0 placé d'entrée par la tête d'affiche Novak Djokovic, le manège a réservé plus d'une surprise en route.
A commencer par des sensations. Une fois Marton Fucsovics prêt à jouer son rôle, la partie a changé de dimension. En inquiétant une première fois le favori sur son service - qu'il a mis 11 minutes à conserver -, le Hongrois a pris confiance. Récitant sa partition favorite depuis l'arrière du court, il a joué, fait jouer et courir son adversaire. Dans un style à la "Djoko", l'outsider a remonté le déficit qu'il avait cumulé (de 5-2 à 5-5).
Bien aidé par un vent qui tournait toujours en sa faveur, le 83e mondial pouvait lâcher ses plus beaux coups de raquettes quand "Nole" peinait à régler l'intensité de ses frappes. Après 1h17 d'un combat de haut niveau, Fucsovics a poussé le Serbe au tie-break. En difficulté, il s'est transformé en héros quand, à force de tout ramener dans le court, il a arraché un point fantastique après 33 coups échangés (2-4 au tie-break).
De plus en plus précis, le double vainqueur du tournoi a fini, après 1h27, par glaner la première manche de ce qui semblait être une nouvelle nuit de folie. Mais c'est en général au moment où la fête est censée devenir encore plus folle que Novak Djokovic sonne la fin des réjouissances. En 35 minutes à peine, il a balayé son vis-à-vis, dépassé par l'efficacité à toute épreuve de son adversaire. Si le Hongrois a tenté de rééquilibrer les débats en débreakant d'entrée de troisième set (1-1), il s'est vite fait rattraper par la réalité.
Même quand le combat s’est engagé, le Serbe a fait l’étalage de toute sa qualité de variation. Aussi bien quand il a déposé coup sur coup trois amorties parfaites, que quand il a poussé son opposant à la faute au terme d'une défense de haute volée. Car même avec des initiatives bien senties, Djokovic a pris plaisir à montrer qu'il était plus fort.
Comme pour la soirée de la veille, le public du Philippe-Chatrier a augmenté le volume sonore pour pousser derrière le valeureux Fucsovics. Mais il n'a pas hésité non plus à féliciter le vainqueur logique après 2h44 de spectacle.