Personne n’a encore réussi à lui prendre un set ! Alors que Nicolas Jarry et Francisco Cerundolo affrontent respectivement Casper Ruud et Holger Rune, Tomas Martin Etcheverry, autre Sud-américain du bas du tableau, semble avoir lui un tour plus "jouable" face au Japonais Yoshihito Nishioka.
Tomas Martin Etcheverry : "Un rêve devenu réalité"
Gros plan sur l'Argentin Tomas Martin Etcheverry, opposé au Japonais Yoshihito Nishioka en huitièmes de finale ce lundi.
Un rêve devenu réalité
A 23 ans, le grand Tomas Martin Etcheverry (1,98m) n’avait jusqu’ici remporté qu’un seul match en Grand Chelem depuis le début de sa carrière. C’était lors du dernier Open d’Australie contre Grégoire Barrère. Le voir en gagner trois en une semaine a donc quelque chose de surprenant, surtout que l’Argentin n’a toujours pas cédé le moindre set.
"J'en ai rêvé depuis si longtemps. J'ai travaillé dur depuis que je suis enfant pour y arriver. J'ai plein d'émotions qui me submergent. Il faut que je profite de ce merveilleux match que j'ai joué et que demain je me reconcentre, parce qu'il faut que je poursuive de la même manière", renseignait-il samedi après sa victoire autoritaire (6/3, 7/6, 6/2) contre Borna Coric, demi-finaliste le mois dernier du Masters 1000 de Madrid.
Après sa qualification pour la deuxième semaine, il ne voulait pas s’attarder sur son prochain match, contre le Japonais Yoshihito Nishioka. "On s’est entraîné ensemble l’année dernière à l’US Open. C'est la seule fois où on a joué l'un contre l'autre. Ce sera un match difficile, mais je joue bien", conclut-il, avant d’aller savourer sa 18e victoire de l’année.
Arrivé dans l’élite sur le tard, le natif de La Plata - à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de Buenos Aires - savait néanmoins que ses efforts allaient finir par payer un jour. "J'essaie de m'améliorer chaque jour et je mets du cœur dans tout ce que je fais. Et j'essaie toujours de voir le côté positif quand les choses ne vont pas dans mon sens."
Le speed-ball pour commencer
Désormais membre du top 50, Tomas Martin Etcheverry peut repenser avec fierté à cet été 2004, quand ses parents lui avaient offert un pack de speed-ball (sport de raquettes qui se pratique autour d'un mât, sur lequel la balle est fixée au bout d'un fil) lors de vacances en famille à la plage. "Je jouais avec quatre heures par jour ! Je frappais la balle et quand je suis rentré à la maison, j’ai demandé à mes parents de prendre des cours de tennis et c’est comme ça que tout a commencé."
Dix-neuf ans plus tard, ce fan de Juan Martin Del Potro signe ses premières grosses performances sur le grand circuit. En février à Santiago, il atteint sa première finale sur le circuit ATP. Avant de rempiler deux mois plus tard, toujours sur terre battue, à Houston.
"Je suis né sur la terre battue. En Argentine, on joue beaucoup sur cette surface. Je me sens à l'aise. Cette saison, j'ai joué beaucoup de matchs. J'étais en finale au Chili, à Houston et aussi au Challenger de Bordeaux sur cette surface. Et quand je suis arrivé ici, je me suis dit : 'Après tout, j'ai mes chances. J'adore cette surface, et j’essaie de faire de mon mieux !' C'est l'état d'esprit à avoir."
Depuis qu’il a commencé le tennis, Etcheverry vit avec l’espoir de réaliser un jour quelque chose de grand à Roland-Garros, tournoi dont rêve tout terrien qui se respecte. D’ailleurs, savez-vous comment il a appelé son chien ? Réponse : Roland Garros. Comme lui, Etcheverry court sur toutes les balles.