Dans la fraîcheur de ce début d'automne, plusieurs joueurs se sont frayés, à travers les gouttes, un chemin vers le grand tableau de Roland-Garros. C'est le cas notamment du Français Benjamin Bonzi.
Qualifs hommes (J4) : dans la cour des grands
Huit joueurs ont déjà validé leur billet pour le tableau final de cette édition 2020.
Bénéficiaire d’une wild-card en 2017, Benjamin Bonzi avait créé la sensation en éliminant le Russe Daniil Medvedev au premier tour. Trois ans plus tard, le Toulousain fait son retour dans le tableau final.
Après avoir sauvé cinq balles de match au premier tour contre le Tchèque Zdenek Kolar (217e) et parfaitement maîtrisé son match contre Ivo Karlovic (131e) au deuxième tour, Benjamin Bonzi a profité du forfait de l’Italien Roberto Marcora (ischio-jambiers). "C’est triste pour lui, heureux pour moi, c’est un tournoi que j’aime beaucoup", a-t-il commenté après sa qualification.
Giustino première
Premier qualifié de cette édition 2020, l’Italien Lorenzo Giustino mérite la médaille de la persévérance. A 29 ans, c’est la première fois qu’il arrive à franchir les qualifications en Grand Chelem.
La 16e tentative est donc la bonne pour le 156e mondial, qui avait déjà goûté aux joies d’un tableau final en qualité de lucky-loser lors du dernier Open d’Australie. Vainqueur 6/3, 7/5 contre Dustin Brown en début de journée, il disputera donc cette année son premier grand tableau à Roland-Garros.
Gomez, sur les traces de son père
Pas forcément facile d'être le fils d'un vainqueur de Roland-Garros et d'en jouer, quelques années plus tard, les qualifications. Mais trente ans après la victoire de son père, Andres, Emilio Gomez prendra part dans quelques jours à son premier tableau final dans un tournoi du Grand Chelem.
L’Equatorien a arraché sa qualification au terme d'un match plusieurs fois interrompu par la pluie face à Dmitry Popko. Mené 3-0 dans le troisième set, et après avoir sauvé deux balles de match à 5-4, il s'est finalement imposé, sous la lumière des projecteurs, 7 points à 1 dans le tie-break.
Broady passe le cap
C’est également une première qualification pour le Britannique Liam Broady (206e), qui a déjà disputé trois fois un tableau final à Wimbledon, à chaque fois grâce à une invitation. Après onze essais infructueux en Grand Chelem, le frère de la joueuse Naomi Broady a cette fois validé son ticket grâce à un succès sur l’Australien Marc Polmans (122e) (7/6(5), 6/4).
"C’est bizarre car d’habitude, je suis déçu à la fin des qualifications. Mais cette fois, je crois que toutes mes précédentes expériences m’ont aidé ! Cette année, j’ai fait un bloc physique de quatre mois en travaillant six jours par semaine pendant le confinement et j’ai abordé la saison sur terre avec plus de confiance. Cette année est difficile pour tout le monde mais j’aimerais faire partie des joueurs qui se diront que tout n’était pas si mauvais…"
Pedro Martinez fera peut-être partie de ces joueurs. Arrivé en confiance après s’être qualifié à Rome, où il a battu l’Américain Sam Querrey au premier tour avant de céder contre Denis Shapovalov, l’Espagnol de 23 ans s’est qualifié pour la deuxième année consécutive à Roland-Garros.
Direction le grand tableau également pour Aleksandar Vukic (190e), Daniel Altmaier (184e) ou encore le Canadien d'origine espagnole Steven Diez (180e), tombeur du Français Enzo Couacaud au tour qualificatif. Lui aussi vivra sa grande première en Grand Chelem.