Tombée dans les profondeurs du classement depuis sa finale à Roland-Garros en 2020 et son titre à l'Open d'Australie la même année, Sofia Kenin semblait sur la voie du renouveau après sa victoire face à Aryna Sabalenka à Rome il y a 11 jours. Elle a rechuté en sombrant dès le 1er tour des qualifications ce lundi face à la Française Margaux Rouvroy.
Kenin, de la résurrection à la désillusion
Victorieuse d'Aryna Sabalenka à Rome, l'Américaine, finaliste à Roland-Garros en 2020, a quitté prématurément les qualifications dès le premier tour cette année.
Une rechute inattendue
Sofia Kenin a connu quelques-unes de ses plus belles émotions à Roland-Garros, entre sa victoire contre Serena Williams en 2019 et surtout sa finale l'année suivante, en 2020, face à Iga Swiatek. Elle y aura désormais aussi connu l'une de ses plus grandes déceptions en étant sortie cette année dès le premier tour des qualifications, battue par la sémillante Française Margaux Rouvroy (278e mondiale et titulaire d'une invitation), 6/4, 6/3 en 1h34.
Désormais 120e mondiale, l'Américaine n'était "que" tête de série n°23 de ces qualifications mais considérant son statut d'ex-top 4 mondiale et gagnante en Grand Chelem (Open d'Australie 2020), sa défaite constitue probablement la principale sensation de ce lundi. Après trois ans marqués par des difficultés physiques mais aussi psychologiques qui l'avaient faite plonger jusqu'à la 426e place mondiale en juillet 2022, elle donnait pourtant des signes d'amélioration ces dernières semaines qui laissaient croire à un retour possible au premier plan. Il y a seulement 11 jours, elle avait ainsi dominé à Rome la n°2 mondiale Aryna Sabalenka, tout juste auréolée de son sacre à Madrid (7/6, 6/2).
Mais celle qui a été entraînée dans sa jeunesse par l'ancien joueur français Cyril Saulnier n'a pas confirmé, battue au tour suivant à Rome par Anhelina Kalinina – certes future finaliste du tournoi -, avant donc de subir une deuxième défaite consécutive lors des qualifications du tournoi parisien. Kenin peut aussi faire valoir des circonstances atténuantes, elle qui était en délicatesse avec sa cuisse gauche au point de prendre un temps mort médical en milieu de deuxième set pour se faire poser un bandage. Mais cela n'explique pas forcément le wagon de fautes commises tout au long du match face à une adversaire dont le tennis varié, le sens tactique aiguisé et le joli revers à une main l'ont souvent mise au supplice.
Sortie du court 14 les yeux rougis par les larmes, l'Américaine va devoir soigner ses bleus à l'âme et au corps pour reprendre le cours de sa remontée vers les sommets. A 24 ans, elle a encore tout l'avenir devant elle. Mais elle aura connu ce lundi un nouveau gros coup d'arrêt auquel elle ne s'attendait peut-être pas. Pas plus en tout cas que l'immense majorité du public français, ravi de cette première grosse perf' tricolore des qualifications 2023.