Un choc frontal annoncé au tour qualificatif chez les dames, la chute brutale d'un empereur romain ou encore une renaissance gauloise qui fait plaisir... Voici le récapitulatif de ce mercredi 24 mai à Roland-Garros.
Qualifications (J3) : le récap' du mercredi 24 mai
En un coup d'œil, voici l'essentiel de ce qui s'est passé ce mercredi à Roland-Garros.
Camila Osorio - Mirra Andreeva : il n'en restera qu'une...
L'une (Camila Osorio) est la tête de série n°1 des qualifications. L'autre (Mirra Andreeva), à 16 ans à peine, en est l'une des principales attractions. L'une et l'autre ont été tout aussi impressionnantes ce mercredi en s'imposant respectivement face à Sesil Karatantcheva (6/0, 6/1 en 50 minutes) et Emiliana Arango (6/0, 6/2 en 1h12), pour se hisser au troisième et dernier tour.
Le "hic", s'il en est un, c'est qu'Osorio et Andreeva s'affronteront à ce stade dans ce qui sera assurément le choc féminin de ce tour qualificatif. Un choc entre deux joueuses qui partagent un point commun : elles ont toutes deux atteint les huitièmes de finale des deux WTA 1000 du mois de mai, à Madrid pour Andreeva et à Rome pour Osorio (en battant notamment Caroline Garcia).
La Colombienne, plus âgée (21 ans) et mieux classée (84e mondiale contre 143e), part légèrement favorite sur le papier. Mais Andreeva, qui s'entraîne à l'Elite Tennis Center de Jean-René Lisnard à Cannes, apprend à une vitesse folle. Et on peut lui faire confiance pour n'avoir aucun complexe.
Maroszan, le retour sur terre...
Il était l'épouvantail de ces qualifications, fort de son incroyable succès face au n°2 mondial (et désormais n°1) Carlos Alcaraz à Rome. Mais le Hongrois Fabian Marozsan (tête de série n°25 de ces qualifications) est durement retombé sur terre ce mercredi, battu au 2e tour par le plus jeune joueur du tableau, le Chinois Juncheng Shang, 18 ans et 200e mondial (6/3, 6/3).
Maroszan, qui avait enflammé le Foro Italico en réussissant des coups gagnants dans tous les sens, a cette fois commis deux fois plus de fautes directes que de "winners" (31/16) face à un jeune adversaire qui ne lui réussit décidément guère puisqu'il l'avait déjà battu au 1er tour des qualifications de l'Open d'Australie en début d'année.
Shang, qui a la particularité d'avoir été entraîné par Marcelo Rios (ce qui se voit un peu dans sa gestuelle au service, outre le fait qu'il soit lui aussi gaucher) jouera sa place dans le grand tableau ce jeudi face à l'Argentin Renzo Olivo (court 6, deuxième rotation à partir de 11h). Une performance qu'il avait justement déjà réalisée à Melbourne, où il avait même passé un tour dans le grand tableau.
Pouille, l'aventure continue
Il n'a pas été le seul Français à gagner ce mercredi, loin de là, puisque Fiona Ferro, Alice Robbe et Elsa Jacquemot, chez les filles, ainsi que Laurent Lokoli et Geoffrey Blancaneaux, chez les garçons, ont également brillé lors d'une troisième journée prolifique pour le tennis tricolore.
Mais la victoire de Lucas Pouille face à Chun-Hsin Tseng (5/7, 6/3, 6/0), sans être forcément la moins attendue du jour, a probablement été celle qui a le plus enflammé la Porte d'Auteuil. Sur un court 14 plein à craquer, la Marseillaise s'est encore une fois faite entendre pour accompagner la résurgence du Nordiste, dont le retour tant attendu vers son meilleur niveau semble enfin amorcé sur ce Roland-Garros.
"Ce court est très particulier, on a l'impression qu'il a toujours existé. Le monde et l'ambiance qu'il y avait aujourd'hui, c'était juste incroyable, a relaté l'ancien top 10 mondial après sa victoire, des étoiles encore plein les yeux. Cela faisait longtemps que je n'avais pas joué de 'qualifs' de Grand Chelem mais je n'avais pas l'impression d'être en qualifs de Grand Chelem. C'était comme un match de tableau à Roland-Garros."
Un tableau que Lucas Pouille tentera d'atteindre dès ce jeudi face à l'Autrichien Jurij Rodionov, tête de série n°22. Avec toujours la même ambition, au-delà de la victoire : monter encore un peu plus en régime, conserver une attitude impeccable, se battre sur chaque point.... Et continuer à (se) faire plaisir.
Les "califes des qualifs" poursuivent leur route
Les principales têtes d'affiche de ces qualifications sont toujours là, à commencer par les deux joueurs les mieux classés du tableau masculin, Aslan Karatsev (n°1) et Yannick Hanfmann (n°2). Les récents demi-finaliste de Madrid et quart de finaliste de Rome (respectivement) ont battu ce mercredi le Dominicain Nick Hardt (7/5, 6/3) et le Tchèque Zdenek Kolar (6/2, 6/4).
Deux surprises à noter toutefois avec les défaites de Borna Gojo (n°3) et Juan Manuel Cerundolo (n°4), respectivement sortis par Alejandro Tabilo (7/6(2), 7/6(4)) et le jeune Serbe Hamad Medjedovic.