Toujours passionné par le jeu, le Français de 37 ans - qui affronte le Croate Borna Coric à l'occasion de son 21e Roland-Garros - n’entend pas ranger ses raquettes dans l’immédiat. Le Quotidien du jour lui consacre un focus.
Premier tour : Richard Gasquet, pour faire durer le plaisir
Le Quotidien braque son projecteur sur l'inoxydable Richard Gasquet, qui entame son 21e Roland-Garros !
A l’heure où de nombreux champions annoncent leur retraite, Richard Gasquet, qui compte 16 titres ATP, poursuit son brillant parcours. Battu par Lorenzo Sonego au 1er tour du Masters 1000 de Madrid, le Biterrois était très fier d’atteindre la barre des 1000 matchs sur le circuit ATP, à bientôt 38 ans : "Ça m’a fait 50 matchs par saison pendant vingt ans, c’est énorme !"
Interrogé sur sa fin de carrière, le joueur licencié au Lagardère Paris Racing n’est pas encore fixé. "Ce sera soit en fin d’année, soit en milieu d’année prochaine, tout est possible, répond-il. J’essaie de ne pas y réfléchir, de jouer, de gagner quelques matchs et de me faire plaisir. C’est quand même le cas depuis le début de la saison. Je ne sais pas, ça se joue mois après mois, je ne réfléchis pas sur le long terme, je regarde tournoi après tournoi ce qui se passe : les résultats, le physique... C’est un ensemble de beaucoup de choses. C’est déjà presque miraculeux pour moi d’être toujours ici à ce moment-là. Je vais essayer d’en profiter encore un peu." Exemple de longévité, le Français a passé presque 19 ans de façon ininterrompue dans le top 100. Une éternité.
"Tant qu’il y a une petite étincelle"
Actuel 124e mondial, Richard Gasquet a signé quelques coups d’éclat cette saison, atteignant les quarts à Estoril après être sorti des qualifications et avoir éliminé Dominic Thiem au 1er tour. En Challenger, il a disputé la finale à Manama, ainsi que deux quarts, à Nouméa et Aix-en-Provence. Quart-de-finaliste Porte d’Auteuil en 2016, le Français débute son 21e Roland face à Borna Coric. Le Croate n'est pas en réussite sur terre battue cette saison mais a disputé la finale du tournoi de Montpellier sur dur.
Pour le Français, il s’agit d’un adversaire compliqué, notamment si le match s’étire en longueur. Les deux hommes comptent une victoire chacun sur dur dans leur face-à-face. Mais devant son public, Gasquet, qui totalise trois demi-finales en Grand Chelem - à l’US Open en 2013 et à Wimbledon en 2007 et 2015 – entend s’offrir un baroud d’honneur à la hauteur de sa passion pour le jeu.
"C’est la souffrance physique qui me fera arrêter. Si je sens que je n’arrive plus à gagner un match, ou si je souffre, si je n’arrive plus à faire l’effort..., expliquait l’ancien n°7 mondial, en février dernier lors de l’Open 13 de Marseille. Pour vibrer encore, pour se donner l’envie de continuer, il faut gagner des matchs. Là, c’est un peu plus dur que l’an passé. Tu sens que tu as un peu moins de jambes. Mais tu vibres toujours, quand même, tant qu’il y a une petite étincelle. Quand ça devra s’arrêter, ça s’arrêtera de soi-même. Ce qui est bien, c’est que j’aurai donné jusqu’au bout et je n’aurai pas de regrets."