Sean Cuenin : "Rigueur, concentration et envie"

Le Quotidien de Roland-Garros a interviewé Sean Cuenin, qui affronte Giulio Zeppieri pour une place dans le tableau final.

Sean Cuenin, 1er tour, qualifications, Roland-Garros 2022©Nicolas Gouhier / FFT
 - Estelle Couderc et Emmanuel Bringuier

Seul Français en lice aujourd'hui, Sean Cuenin (18 ans, 595e ATP) affronte Giulio Zeppieri (20 ans, 215e ATP) pour une place dans le tableau final. Face au gaucher italien, le joueur du CNE croit en ses chances.

Vous voilà au 3e tour, grâce à votre victoire sur un joueur du Top 200…

J’ai essayé de mettre en place mon jeu. Je n’étais pas du tout concentré sur le score, mais vraiment sur ce que je devais produire. L’autre jouait très bien, mais j’ai su faire la différence aux moments importants. On avait pas mal de places d’écart au classement, mais ce n’est pas important. Moi, si je joue les Qualifications, c’est pour me qualifier. Si je suis là, c’est que je pense que j’ai le niveau pour battre ce genre de joueur. Et pendant le match, je pense plus à mon jeu, je me concentre vraiment sur ce que j’ai à faire. Cela marche pour l’instant. Je suis content de mon jeu, de ce que je fais sur le terrain. J’espère que ça va continuer dans ce sens là.

Avez-vous l’impression de progresser sur ce genre de match ?

Forcément, ça apporte de l’expérience. Jouer devant autant de monde, ça n’arrive pas tous les jours, cela apporte donc déjà beaucoup. Et jouer face à ce type de joueur, ça élève aussi le niveau de jeu que je peux produire.

Comment vous sentez-vous sur cette terre battue ?

Je me sens bien, comme un peu sur toutes les surfaces. J’essaie de jouer avec mon coup droit, de jouer sur mes points forts. Je n’ai pas fait une préparation spéciale, je me suis entraîné comme avant, avec beaucoup de rigueur, de concentration et d’envie. Je joue bien, je gagne des matchs. C’est ça l’important. J’ai l’opportunité de prendre ma chance pour me qualifier, je veux me concentrer sur ce match.

Sean Cuenin Roland-Garros 2022© Andre Ferreira/FFT

Il y avait de l’ambiance sur le court. Qu’avez-vous ressenti ?

Cette ambiance, je n’avais jamais vraiment connu ça ! L’année dernière, c’était différent dans le tournoi Juniors, parce qu’en demi-finales et en huitièmes, j’avais joué contre d’autres Français. Comme au 1er tour de ces Qualifs ! Là, c’était  donc une de mes premières fois, ça aide, ça pousse. Quand on est petit et qu’on regarde les matchs à la télé, on entend tous les cris des supporters. Le fait que ce soit cette fois dans la vie réelle et pour moi, sur le court où je joue, c’est très agréable !

A plus long terme, quel objectif de progression vous êtes vous fixé ?

Je ne m’en fixe pas vraiment. J’essaie de bien m’entraîner au quotidien. Je me dis que si je m’entraîne bien, les résultats vont suivre et c’est exactement ce qui se passe. Mon objectif pour l’instant est de pouvoir faire les qualifications de l’Open d’Australie l’année prochaine, ce qui correspond à intégrer le Top 200.

Vous vous entraînez au CNE, avec Emmanuel Planque et Jérôme Potier, aux côtés d’Arthur Fils et Giovanni Mpetshi-Perricard. Comment cela se passe-t-il ?

On est potes, on se tire vers le haut, on s’entraîne. Quand l’un va mal, on essaie de le soutenir et quand il va bien, on le félicite. C’est vraiment super bien !