Serena en mission à Melbourne

Dans sa combinaison multicolore jambe longue d’un côté, shorty de l’autre, l’Américaine a impressionné. Affutée, elle n’a pas traîné pour se débarrasser de l’Allemande Laura Siegemund (n°49) balayée 6/1, 6/1 en 56 minutes. De bon augure avant d’affronter la Serbe Nina Stojanovic, 99ème joueuse mondiale. Mais si ce deuxième tour est un passage obligé, c’est beaucoup plus loin que se focalisent les ambitions de l’Américaine. 

Bloquée à 23 titres du Grand Chelem depuis sa victoire à Melbourne en janvier 2017, Serena Williams court toujours après un 24e titre Majeur qui lui permettrait d’égaler le record de Margaret Court. Un record qui se refuse à elle malgré quatre finales disputées en 2018 et 2019 (deux à Wimbledon et deux à l’US Open). 

Mais à 39 ans passés, l’Américaine, mère d’une petite Olympia depuis septembre 2017, est plus motivée que jamais. Après une saison 2020 perturbée par la crise sanitaire, Serena Williams sait que le temps passe mais aussi qu’elle a toujours en elle la capacité de soulever les plus beaux trophées. 

Et sa référence à Tom Brady à l’issue de son premier tour l’illustre bien. "Tom Brady est de ma génération, donc c’est excitant !", avait-elle souri à l’évocation de le performance du quarterback américain qui était en train de remporter son septième SuperBowl au même moment. 

Serena, elle, venait de lancer parfaitement sa quête d’un huitième titre à l’Open d’Australie. Une performance que beaucoup aimeraient la voir accomplir, à commencer par plusieurs de ses rivales (mais néanmoins admiratrices) sur le circuit, à l’image d’Alizé Cornet. "La première chose qui me vient à l’esprit quand je pense à Serena c’est à quel point elle est monstrueuse, a réagi la Française interrogée sur l’Américaine à l’issue de son premier tour. A bientôt 40 ans, le niveau qu’elle a ! Physiquement je la trouve mieux que l’an dernier. C’est irréel ce qu’elle arrive à produire. Depuis trois ans on a tendance à se focaliser sur ce qu’elle ne fait pas mais d’avoir été aussi proche de remporter à nouveau un Grand Chelem, c’est incroyable!"

Un huitième à Melbourne ?

Depuis son retour sur le circuit après la naissance de sa fille et de graves problèmes de santé, Serena a quatre fois buté sur la dernière marche en Grand Chelem... Mais, comme beaucoup d’observateurs, Alizé Cornet pense que l’Américaine a toujours les armes pour s'imposer et que sa principale rivale est...elle-même.

"J’ai regardé ses finales avec attention. On sentait qu’elle était très tendue donc je pense que ce n’est pas son niveau de jeu le problème car quand elle joue à fond elle est quasiment imbattable. J’étais frustrée pour elle car elle le mérite. J’ai l’impression qu’on a tous un peu envie de la voir atteindre ce record. Elle mérite ce record, ce Grand Chelem supplémentaire…" Y arrivera-t-elle à Melbourne cette année ?