Tsitsipas, d’une main de Maître

Stefanos Ttistsipas a remporté le Masters en battant en finale Dominic Thiem.

Stefanos Tsitsipas and Dominic Thiem posing with their trophies at the ATP Finals 2019©Julien Finney/AFP
 - Myrtille Rambion

Le combat a été à la hauteur de l’enjeu. Celui d’une première chez les “Maîtres“. Les grands, cette fois.

Douze mois très exactement après avoir été sacré au Masters NextGen de Milan, Stefanos Tistipas a réussi à convertir cet essai aux ATP Finals de Londres.

Cet ultime rendez-vous de la saison régulière sur le circuit ATP où seuls les huit meilleurs joueurs du monde sont autorisés à concourir.



Porté par la foule


Pour sa première participation, le Grec de 21 ans n’a pas fait de la figuration. Il est devenu le plus jeune vainqueur du Masters depuis Lleyton Hewitt en 2001 grâce à une victoire finale sur Dominic Thiem, conquise au terme d’un suspense et d’une bataille au plus haut niveau : 6/7, 6/2, 7/6 en 2h35.

Face à lui, le double finaliste de Roland-Garros n’a pas démérité, remontant même un break de retard dans la dernière manche pour pousser Stefanos Tsitsipas à un deuxième jeu décisif.




Mais porté par la foule de l’O2 de Londres, le 6e mondial a prodigué un niveau de jeu digne de celui qui l’avait porté jusqu’en demi-finales de l’Open d’Australie en début d’année.

“Je n’ai pas la moindre idée de comment j’ai réussi à aussi bien jouer dans le deuxième set, a déclaré extatique le nouveau Maître. Le public a été incroyable, j’ai eu une armée derrière moi quand j’étais sur le court. Il m’a donné tellement d’énergie. Les spectateurs m’ont aidé à croire que je pouvais réussir sur le court ce que je voulais. Ils m’ont motivé.“

©Philippe Montigny/FFT

Les Héritiers au pouvoir ?


Après Sascha Zverev en 2018, c’est donc un deuxième Héritier qui a pris le pouvoir sur la fin de saison. Une année 2019 qui n’a peut-être pas été aussi faste qu’il l’aurait souhaité, mais où Stefanos Tsitsipas a tout de même marqué des points dans la cour des grands.

Nul n’oubliera qu’au cours de la saison, il a battu chacun des membres du Big Three sur ses terres.

Au sens littéral pour Rafael Nadal, dominé sur ocre (à Madrid). Avant cela, il avait pris Roger Federer dans ses filets sur l’un des courts les plus rapides du circuit : Melbourne, en huitièmes. Et, il y a quelques semaines, il avait dominé Novak Djokovic dans l’un de ses terrains de jeu préférés : le Masters 1000 de Shanghai (en quarts).




Le prochain objectif est clair pour Stefanos Tsitsipas. Mais il sait qu’il ne sera pour autant pas facile à atteindre. “Le truc, a -t-il commenté après sa victoire à Londres, c’est que si je me dis qu’il faut absolument que je gagne un Grand Chelem maintenant, eh bien en fait, ce n’est pas comme cela que ça fonctionne.“

Que personne ne s’y trompe pour autant. Les intentions sont bel et bien là.

“Mon jeu s’améliore de jour en jour, a prévenu Stefanos Tsitsipas, et je crois que je suis tout près d’être sacré en Grand Chelem. Je sais que ce sont des mots forts, mais j’ai le sentiment profond de faire partie de ce club-là.“