En 2011, Ashleigh Barty remportait le titre juniors à Wimbledon. Dix ans plus tard, la numéro un mondiale est logiquement la principale favorite de ce Wimbledon 2021. D'autant plus qu'elle ne cache pas son appétence pour une surface sur laquelle elle a déjà remporté deux titres (Nottingham en 2018 et Birmingham en 2019, tournoi où elle avait aussi atteint la finale en 2017).
Barty trace son chemin
Après deux premiers tours en contrôle, Ashleigh Barty veut monter en puissance à Wimbledon.
"Pour moi le tennis sur gazon est une évidence. J’aimerais pouvoir y jouer toute l’année, a commenté l'Australienne dont l'expérience de joueuse de cricket a renforcé ses qualités de déplacement sur herbe. C’est une surface traditionnelle. J’aime vraiment ça."
Deux ans après avoir atteint les huitièmes de finale à Londres dans la foulée de son sacre Porte d'Auteuil, Ashleigh Barty, qui avait disputé la finale du double à Wimbledon avec Casey Dellacqua en 2013, a vite retrouvé ses repères sur les courts du All England Club. "Ça a été long mais j’ai adoré faire mon retour ici."
Après un premier tour chargé en émotions et remporté en trois sets face à la revenante Carla Suarez Navarro (6/1, 6/7(1), 6/1), la championne de Roland-Garros 2019 n'a pas brillé au deuxième tour contre la Russe Anna Blinkova, 89e, mais elle a su élever son niveau au bon moment pour boucler son match en deux sets (6/4, 6/3).
"C’était un match difficile, a-t-elle reconnu en conférence de presse. La moitié du travail en sport est d’être capable de trouver des solutions quand on n’a pas de bonnes sensations. Je pense que quand je me suis retrouvée dos au mur contre Blinkova, j’ai été capable de sortir de bons coups. Je n’ai juste pas réussi à le faire sur tout le match. Ce n’était pas mon meilleur jour au service. Mais ça arrive. J’avais l’impression d’être un peu en manque de rythme. Il y avait quelques soucis techniques."
Une performance loin de ses meilleures prestations donc mais pas de quoi affoler la championne australienne, consciente d'avoir de nombreux outils à disposition, à commencer par des slices particulièrement efficaces sur la surface.
S'améliorer chaque jour
"Il y a toujours des jours où on a l’impression qu’on mesure 2m et qu’on ne peut rien rater. Et puis d’autres où on a l’impression d’être tout petit et que rien que passer la balle au-dessus du filet est une bataille. Il faut juste retourner au travail. Mais je ne suis pas vraiment inquiète.
Je suis où je suis et c’est tout ce que je peux demander. Je ne cherche pas à jouer à un certain pourcentage. Je cherche juste à trouver des solutions chaque jour, à chaque match."
Prochaine adversaire sur sa route, Katerina Siniakova, 64e joueuse mondiale.
"Je me sens bien. J’ai hâte d’affronter Katerina. Ça sera un nouveau challenge, difficile. Mais chaque match est un challenge, insiste celle qui cherchera d'abord à égaler son meilleur résultat à Londres. Tout ce que je peux faire est de me préparer au mieux pour affronter cette adversaire et faire du mieux possible et on verra ce qu’il se passera."
Voie royale
Alors qu’elle est, avec Aryna Sabalenka (n°4) et la gagnante de Roland-Garros 2020, Iga Swiatek (n°9), l’une des trois seules membres du top 10 encore en lice en simple, la numéro un mondiale voit son chemin vers le titre s’éclaircir. Mais ne comptez pas sur elle pour se voir déjà au sommet.
"Ce n’est pas quelque chose que je peux contrôler. Faire des spéculations maintenant est une perte de temps. Et ce n’est certainement pas quelque chose que je vais faire. Je ne me préoccupe jamais du tableau, je ne l’ai jamais fait et je ne le ferai jamais."