Le Quotidien du vendredi 24 mai s'intéresse à J.J. Wolf (n°2), opposé à Jesper de Jong sur le court 7 en 1ère rotation, au Brésilien Thiago Monteiro (n°6), qui affronte Daniel Rincon sur le même court en 3e rotation, et à l’Argentin Roman Andres Burruchaga, qui ouvre la journée sur le court 6 face à Jozef Kovalik.
Wolf, Monteiro, Burruchaga : trois itinéraires, un objectif
Ayant tous un parcours singulier, l’Américain J.J. Wolf, le Brésilien Thiago Monteiro et l’Argentin Roman Andres Burruchaga visent une qualification pour le grand tableau. Le Quotidien du jour vous les présente.
Thiago Monteiro : le gaucher de “Guga”
Adopté à sa naissance, le Brésilien de 29 ans a commencé par le football avant de se mettre au tennis à huit ans, en suivant son frère, sous l’influence des succès de Gustavo Kuerten. Formé au sein de l’académie de Larri Passos, coach historique de “Guga”, il a ensuite bénéficié de l’aide du triple vainqueur de Roland-Garros, qui fut son agent. Ce gaucher combatif qui a atteint la 61e place mondiale en 2022 vit une période faste puisqu’il vient de sortir à deux reprises des qualifications : à Madrid d’abord, s’arrêtant au 3e tour après avoir sorti Tsitsipas, à Rome ensuite, pour atteindre les huitièmes de finale. Vainqueur de neuf tournois Challengers au cours de sa carrière, tous sur terre battue, Thiago Monteiro a réussi à se qualifier pour le grand tableau à Roland en 2019, mais a aussi échoué à trois reprises en 2016, 2018 et 2022. Porte d’Auteuil, il compte surtout un 3e tour dans le tableau principal en 2020.
J.J. Wolf : la crise de croissance
Joueur spectaculaire monté à la 39e place mondiale l’an dernier, Jeffrey John Wolf connaît un début de saison délicat. Son meilleur résultat reste un quart de finale au Challenger de Turin. Ce qui paraît bien maigre par rapport à ses performances XXL en 2023 : il a atteint les huitièmes à Shanghai et à l’Open d’Australie, les quarts à Washington, Eastbourne et Houston, et les demies à Atlanta et Dallas. Tête de série n°2, "Wolfie" est issu d’une famille de sportifs puisque son grand-père a coaché les Pistons de Détroit en NBA, tandis que son père fut tennisman professionnel. L’Américain de 25 ans n’a pas forcément un goût prononcé pour la terre battue, où il a perdu au 1er tour des qualifications en 2020, avant de connaître les joies du grand tableau l’an passé (défaite au 1er tour face au Japonais Yoshihito Nishioka). Jusque-là, il n’est jamais parvenu à s’extraire des qualifications dans un tournoi du Grand Chelem (son classement lui a permis d'intégrer le grand tableau directement en 2023).
Roman Andres Burruchaga : au nom du père
Son nom vous dit forcément quelque chose d’autant que Roman Andres Burruchaga ressemble fortement à son père... qui n’est autre que Jorge Burruchaga, l’élégant meneur de jeu qui avait notamment porté les couleurs d'Independiente puis du FC Nantes (1985-1992), auteur du but argentin victorieux en finale de la Coupe du monde 1986 face à la RFA. Le fils a d’ailleurs joué au football dans les équipes de jeunes de River Plate, à Buenos Aires. Performant en Challenger, avec trois demi-finales cette année, ce droitier d’1,83 m apprécie l’ocre, surface sur laquelle il dispute l’essentiel de ses tournois. Fan de Djokovic, celui qui dispute son tout premier Roland-Garros a sorti le redoutable Chinois Junchen Shang au 1er tour (6/4, 7/6 en 2h04). En cas de succès, il participerait à son premier tableau principal dans un tournoi majeur.