La menace Tsitsipas

Le Grec, impresionnant, a sèchement dominé Andrey Rublev pour se hisser en demi-finales.

Stefanos Tsitsipas, Roland-Garros 2020, quarts de finale©Nicolas Gouhier / FFT
 - Rémi Bourrieres

Une entame timide, puis une démonstration. Impressionnant de calme, de maîtrise et de variété, Stefanos Tsitsipas (n°5) a pris une cinglante revanche sur Andrey Rublev (n°13), qui venait de le battre en finale à Hambourg, se hissant ainsi pour la première fois de sa carrière dans le dernier carré de Roland-Garros (7/5, 6/2, 6/3 en 1h55).

Ce sera par ailleurs sa deuxième demi-finale majeure après sa percée à l'Open d'Australie 2019, où il avait éclos pour de bon au plus haut niveau en battant Roger Federer. Il retrouvera cette fois Novak Djokovic (n°1) ou Pablo Carreño Busta (n°17), qui vont clore le programme de ce mercredi sur le court Philippe-Chatrier.

Après une entame relativement timide et un break concédé rapidement, Tsitsipas s'est subitement réveillé à partir du moment où son adversaire a servi pour le gain du premier set, à 5-4. On ne le savait pas encore mais à partir de là, le match, annoncé comme le plus indécis de la journée, était terminé.

Inspiré, vif sur ses jambes et en contrôle total de son tennis, le Grec a livré une masterclass de tennis offensif sur terre battue, ponctuée de 35 coups gagnants et d'une prestation quasi-parfaite au filet : 16 points marqués au filet sur 17 montées, dont une symbolique volée de coup droit gagnante sur la balle de match. En face, le Russe a fini par y perdre son cyrillique, peut-être aussi un peu entamé par son parcours difficile lors de ce Roland-Garros. 

"Je me suis très bien senti sur le court aujourd'hui, souriait ensuite le Grec au micro de Cédric Pioline. Roland-Garros est un tournoi qui m'a fait rêver toute mon enfance, je séchais même les cours pour voir les matchs. Alors jouer ici à Paris, spécialement sur ce court Philippe-Chatrier, c'est une joie immense."

Pour Stefanos Tsitsipas, tous les voyants sont au vert et s'il continue de produire le même tennis, avec la même joie de jouer, il va falloir être très, très costaud pour le sortir de cet endroit où il se sent si bien...