J1 : les matchs à ne pas manquer

Dominic Thiem (194e) / Hugo Dellien (87e) : retrouver de la poigne

Court Simonne-Mathieu, première rotation

Il y a encore deux ans, on n'aurait pas forcément levé un sourcil à l'évocation d'un tel premier tour, qui aurait pu passer comme une aimable mise en route pour Dominic Thiem. Mais depuis, de l'eau a coulé sous les ponts pour l'ancien double finaliste du tournoi (2018, 2019), charriant son torrent de pépins en tout genre.
Victime d'une forte descente d'adrénaline après avoir conquis son premier Grand Chelem à l'US Open 2020, puis d'une sérieuse blessure au poignet qui a nécessité une opération il y a bientôt un an, l'Autrichien a été absent pendant neuf mois avant de faire son retour en mars dernier. Encore loin de son meilleur niveau, il n'a, depuis, pas encore gagné un match. L'effet "Roland" saura-t-il le réveiller pour de bon ?
Il le faudra face à un Hugo Dellien certes moins coté mais pur spécialiste de la terre battue, surface sur laquelle le Bolivien use toutes ses semelles à l'année et a remporté 16 tournois Futures et huit Challengers. Intrigant, et passionnant !

Garbiñe Muguruza (n°10) / Kaia Kanepi (46e) : attention, coupeuse de têtes…

Court Simonne-Mathieu, deuxième rotation

Si Garbiñe Muguruza, qui n'a gagné que deux matchs sur terre battue ce printemps, escomptait un début de Roland-Garros en pente douce pour orchestrer sa (re)montée en puissance, c'est raté et bien raté : avec Kaia Kanepi, elle a peut-être au contraire hérité d'un des pires premiers tours possibles…

A bientôt 37 ans, l'Estonienne semble désormais concentrer tous ses efforts sur les tournois du Grand Chelem, dont elle s'est fait une spécialité puisqu'elle a atteint les quarts de finale de chacun d'entre eux, à l'Open d'Australie en début d'année pour la dernière fois, et à deux reprises à Roland Garros en 2008 et 2012 (certes, ça date).
Point commun entre les deux joueuses, outre leur magistrale frappe de balle : ce sont toutes deux d'anciennes gagnantes de "Roland", Kanepi chez les juniors en 2001, et Muguruza chez les "grandes", en 2016. D'accord, cette dernière reste favorite. Mais on serait vraiment étonné que ce soit facile.

John Isner (n°23) / Quentin Halys (86e) : des aces et un as

Court Suzanne-Lenglen, deuxième rotation

Le Français le plus "hot" du moment, c'est peut-être lui : Quentin Halys, qui vient d'atteindre les demi-finales ou mieux de six des sept tournois qu'il a disputés, dont deux titres au passage et une finale récemment à Bordeaux. Le tout, certes, sur le circuit Challenger. Mais cet enchaînement lui a permis de percer le mur du top 100 (86e) et surtout de devenir le n°2 français à la Race (46e), derrière Gaël Monfils.
Ce dernier n'étant pas là, votre déduction est bonne : Quentin Halys est donc théoriquement la meilleure carte tricolore sur ce Roland-Garros. Petit souci, il a hérité d'entrée d'une tête de série, mais, pour le coup, peut-être pas la plus "hot" du moment : John Isner, certes finaliste à Houston en début d'année, mais plus discret depuis sur une surface qui n'est pas sa meilleure.
Si le double mètre américain reste un poison partout où il joue, avec son service qui est sans aucun doute l'un des tout meilleurs de l'histoire de ce sport, l'affiche pourrait être plus disputée qu'elle n'y paraît. Et pour peu que l'as Halys canalise les aces d'Isner…

A suivre aussi (notamment) : Alcaraz (n°6) / Londero (LL) ; Sakkari (n°4) / Burel ; Cuevas / Brooksby ; Ramos-Viñolas / Kokkinakis ; Zverev (n°3) / Ofner (Q) ; Fognini / Popyrin ; Gauff (n°18) / Marino (Q) ; Dimitrov (n°18) / Giron ; Griekspoor / Davidovich Fokina.