Cette affiche, si singulière, exprime une interprétation plastique des sons liés aux matches de tennis. En effet, l’artiste s’est appuyé sur le processus créatif de la synesthésie, qui associe un sens à un autre, pour réaliser ce collage.
"L'émotion suscitée par ces rencontres"
“Je me définis simplement comme un traducteur. Je m’occupe de faire apparaître la couleur des sons. Je me suis ainsi intéressé aux rebonds et aux frappes de balles, aux silences ou encore aux applaudissements“, explique l’artiste. Le tourbillon des sons se transforme là en éventail de couleurs.
José Maria Sicilia a puisé également dans ses souvenirs d'enfance pour élaborer son œuvre. “Enfant, j’écoutais les matches de Roland-Garros à la radio. Je me souviens de l’émotion que me suscitait l’écoute de ces rencontres. En 1961, j’avais 7 ans et je me rappelle très bien de la finale entre Santana et Pietrangeli. Pour moi, Roland-Garros, c’est aussi une histoire d’enfance“, précise José Maria Sicilia.