Découvrez l’affiche du tournoi 2019 !

La réalisation de l’affiche 2019 a été confiée cette année à José Maria Sicilia. Rendez-vous à Roland-Garros !

Affiche Roland-Garros 2019 / Poster Jose Maria Sicilia©Jose Maria Sicilia - Galerie Lelong & Co/FFT2019

L’artiste contemporain signe une œuvre abstraite à la fois technique et poétique. Il est le septième artiste espagnol à concevoir l’affiche des Internationaux de France.

Si la couleur ocre évoque les courts du Grand Chelem parisien, il s’agit sans doute du seul élément de l’affiche faisant immédiatement référence à Roland-Garros. L’œuvre, réalisée à partir d’un collage original, se lit comme un puzzle aux pièces dispersées d’un rouge intense. 

Cette affiche, si singulière, exprime une interprétation plastique des sons liés aux matches de tennis. En effet, l’artiste s’est appuyé sur le processus créatif de la synesthésie, qui associe un sens à un autre, pour réaliser ce collage.

"L'émotion suscitée par ces rencontres"


Je me définis simplement comme un traducteur. Je m’occupe de faire apparaître la couleur des sons. Je me suis ainsi intéressé aux rebonds et aux frappes de balles, aux silences ou encore aux applaudissements“, explique l’artiste. Le tourbillon des sons se transforme là en éventail  de couleurs.

José Maria Sicilia a puisé également dans ses souvenirs d'enfance pour élaborer son œuvre. “Enfant, j’écoutais les matches de Roland-Garros à la radio. Je me souviens de l’émotion que me suscitait l’écoute de ces rencontres. En 1961, j’avais 7 ans et je me rappelle très bien de la finale entre Santana et Pietrangeli. Pour moi, Roland-Garros, c’est aussi une histoire d’enfance“, précise José Maria Sicilia.

Qui est José Maria Sicilia ?


José Maria Sicilia vit et travaille à Madrid. Né en 1954, il grandit sous la dictature du général Franco qui vit ses dernières heures. Les grandes vacances dans la ville monastère de l’Escurial, au pied de la sierra Guadarrama, rythmées par l’angélus et la radio d’Etat, laissent en lui des souvenirs profonds qui rythmeront ses œuvres.

En 1975, il entre à l’Ecole des beaux-arts de San Fernando à Madrid. Installé à Paris en 1980, il réalise sa première exposition puis rejoint New York en 1985. En 1989, Sicilia reçoit le premier prix des arts plastiques du ministère espagnol de la culture. S’il est salué alors comme un des jeunes représentants de la peinture figurative hispanique, l’artiste est aujourd’hui un acteur en perpétuel renouvellement artistique.

Réputé pour ses techniques de création inhabituelles, José Maria Sicilia reste fidèle à son travail entre abstraction et figuration. Il travaille désormais avec l’outil informatique, traduisant graphiquement l’interprétation des sons et des ondes insaisissables à l’œil nu dans des créations d’une intense beauté.

Ses œuvres sont présentes dans d’importantes collections publiques et privées à travers l’Europe, les Etats-Unis (le Moma et le musée Guggenheim à New York) et en Asie. Il collabore régulièrement au Japon à des résidences d’artistes aux côtés des victimes du tsunami.