Ce week-end, Daniil Medvedev a poursuivi sa folle série de victoires à Dubaï pour s’adjuger un troisième titre consécutif en 2023. Du côté d’Acapulco, Alex de Minaur a quant à lui remporté le titre le plus prestigieux de sa carrière. Sur le circuit féminin, Marta Kostyuk a ouvert son compteur à Austin et Donna Vekic a confirmé son bon début de saison en prenant le meilleur sur Caroline Garcia à Monterrey.
Medvedev impitoyable, une première pour Kostyuk
L’ancien numéro 1 mondial a réussi la passe de trois et s’avance en grand favori à Indian Wells.
Medvedev est redevenu inarrêtable
Efficace au service, impérial en fond de court et capable de distribuer des coups majestueux pour conclure d’intenses rallyes : pas de doute, on a retrouvé le vrai Daniil Medvedev. Déjà impressionnant à Rotterdam et Doha, le protégé de Gilles Cervara a mis la barre encore plus haut lors de l’ATP 500 de Dubaï.
"Je n’avais jamais remporté trois tournois à la suite, a confié le champion en conférence de presse. C’est assez incroyable parce que le tennis est un éternel recommencement, semaine après semaine. Après ma défaite à l’Open d’Australie, je me sentais mal et je doutais vraiment de moi-même avant Rotterdam. Je ne savais plus comment gagner un match mais j’ai réussi à de nouveau accumuler de la confiance et j’en suis très heureux".
Proche de son tout meilleur niveau et en pleine confiance, il semble quasi imbattable. Et ce n’est pas le tenant du titre Andrey Rublev qui dira le contraire. Balayé en deux petits sets et seulement 1h08 de jeu en finale (6/2, 6/2), ce dernier s’est montré dithyrambique envers son bourreau du week-end. "J’ai gagné de grands matchs et je suis resté en vie jusqu’en finale mais Daniil m’a détruit ce soir, a-t-il confié sur le court. Je n’ai gagné que 4 jeux… Il en est à trois titres d’affilée, je ne sais pas comment il fait ça. Je ne crois pas avoir eu l’occasion de lui dire en personne mais j’ai un immense respect pour lui. C’est un vrai champion et une inspiration pour tous les joueurs"
Des mots touchants d’un ami qui mettent également en lumière les récentes performances du vainqueur de l’US Open 2021. Sacré sans perdre le moindre set, il a rendu une copie quasi parfaite en finale (27 coups gagnants, 6 fautes directes et 83% de points remportés derrière sa première), au lendemain d’une victoire encore plus prestigieuse face à Novak Djokovic. Invaincu depuis 20 rencontres, le numéro un mondial est tombé sur un mur dont les failles sont désormais bien résorbées. "J’ai joué à haut niveau lors des derniers tournois, a poursuivi Medvedev. Dubaï était probablement le meilleur des trois. J’ai vraiment bien joué et encore une fois, c’était incroyable de battre Novak et Andrey sur ces scores et avec une telle confiance. En ce moment, je me sens très bien".
Une montée en puissance et une série de 14 victoires consécutives qui lui offrent évidemment le statut de favori à Indian Wells. Mais le principal intéressé préfère toutefois rester prudent. "Si je perds tôt là-bas, je vais perdre toute cette confiance, a-t-il expliqué. C’est comme ça que fonctionne le tennis […] C’est un nouveau tournoi, une nouvelle histoire. Je veux gagner des matchs et bien sûr remporter le tournoi mais il n’y aura qu’un seul vainqueur donc ce ne sera pas simple. Mais si j’arrive à garder le niveau des dernières semaines, je sais que je peux faire de grandes choses". Rendez-vous en Californie, donc.
De Minaur renversant
Privé de titre depuis Atlanta en 2022, Alex de Minaur a mis les petits plats dans les grands pour décrocher son premier ATP 500 à Acapulco. Mené d’un set dans le dernier carré par Holger Rune (3/6, 7/5, 6/2) puis en finale contre Tommy Paul (3/6, 6/4, 6/1), le virevoltant Australien s’est relevé par deux fois afin de brandir le plus beau trophée de sa carrière.
Deux scénarios quasi identiques au cours desquels, il a également sauvé des balles de break en début de troisième manche avant de dérouler son tennis. "Contre Tommy, j’avais ça en tête et je me suis dit qu’il fallait que je continue à me dépasser, a-t-il avoué après la rencontre. Je m’en suis sorti dans ce jeu et la tendance a changé […] Gagner un tournoi est un sentiment incroyable, on travaille dur pour être ici et ce n’est jamais facile de terminer la semaine sans défaite".
Une résilience qui lui permet également de réintégrer le Top 20 (il est 18e ce lundi) et de se rapprocher ainsi de son meilleur classement (15e en juin 2021). "Je fais étape par étape, comme tout dans ma carrière. Je veux juste continuer à travailler et à tirer le meilleur de moi-même. Peut-être que je ne jouerai pas un tennis incroyable tous les jours mais je sais que je vais continuer à me battre jusqu’au bout. Il y a un gros cœur dans ce petit corps et j’aime la compétition, je suis très heureux !" a-t-il conclu avec humour.
Kostyuk remporte le duel des novices
Ce week-end, la WTA était assurée de couronner une nouvelle championne. En effet, à Austin, Marta Kostyuk et Varvara Gracheva disputaient toutes les deux leur première finale. Battue à quatre reprises dans le dernier carré au cours de sa carrière, l’Ukrainienne a d’abord dépassé ce premier palier en rendant une copie très propre face à Danielle Collins en demie (6/4, 6/3).
Légèrement inhibées par l’enjeu, Gracheva et Kostyuk ont poliment échangé leurs engagements à plusieurs reprises en début de finale mais la plus jeune des deux joueuses en a finalement tiré parti pour prendre les commandes de la rencontre. Menée d’un break dans la deuxième manche, elle a également sauvé une balle de set pour finalement s’éviter une troisième manche toujours piégeuse (6/3, 7/5 en 1h31).
"C’est assez surréaliste, a-t-elle concédé à l’issue du match. J’ai joué match par match mais je pense que c’est comme ça qu’on gagne des tournois ! Je suis juste très heureuse de me sentir bien physiquement, de jouer au tennis et de voir que le public apprécie mon jeu".
Un premier titre qui en appelle d’autres pour l’Ukrainienne - qui a profité de la cérémonie de remise des trophées pour dédier sa victoire à son pays - désormais 40e mondiale suite à ce succès en WTA 250 et promise à un bel avenir.
Vekic s’offre Garcia à Monterrey
Quart de finaliste à Linz mais surtout à l’Open d’Australie, Donna Vekic a validé son bon début de saison en glanant un 4e titre en carrière à Monterrey, le premier depuis son sacre à Courmayeur en 2021. "C’est un excellent début d’année pour moi ! Si je n’avais pas gagné le titre ici, je pense que ce serait arrivé bientôt, a expliqué la championne après sa victoire. J’ai joué un très bon tennis et je dois juste continuer à travailler dur et rester en bonne santé. Je suis sûre que je vais continuer à obtenir de bons résultats".
En finale, la Croate a fait preuve de caractère pour venir à bout de Caroline Garcia, n°5 mondiale et tête de série n°1 au Mexique (6/4, 3/6, 7/5 en 2h29). Bien lancée par un début de rencontre solide (6/4, 2-0), elle n’a pas paniqué lorsque la dynamique s’est inversée et a su faire le dos rond quand son adversaire a eu plusieurs opportunités de se détacher dans le set décisif.
En sauvant 14 balles de break sur les 16 obtenues par la Française, elle s’est maintenue à flot avant de conclure grâce à un jeu blanc, sur le service de Caro. "Le match a été fou jusqu’à la fin, a poursuivi Vekic. Elle jouait très bien et trouvait beaucoup de profondeur. J’essayais de gagner autant de points que je pouvais mais ça n’a pas été facile et je suis vraiment heureuse d’avoir gagné".
Un sacre qui lui permet de remonter au 23e rang mondial, tout proche de son meilleur classement occupé en novembre 2019 (19e).