Édition 2024 : "Trois semaines intenses et riches en émotions"

Que retenez-vous de cette édition 2024 ?

Gilles Moretton : Nous arrivons au bout de trois semaines intenses et riches en émotions. C'est un tournoi très long mais qui a été très fluide et je tiens à remercier toutes les équipes qui ont fait un travail remarquable. Je veux également remercier Amélie, nos partenaires et la Ville de Paris.

L'Opening Week a été une vraie réussite, les joueuses et joueurs ont produit un spectacle incroyable et intense, qui explique le succès du tennis en France. Cette semaine de qualifications permet de mettre en avant les présidents de club, les enseignants, les bénévoles... Toutes les personnes qui développent la discipline et donnent envie aux gens de la pratiquer. Des premiers jours qui nous ont également offert la possibilité de déployer le nouveau toit du court Suzanne-Lenglen, qui symboliquement, marque la fin de notre cycle de transformation. Tout n'a évidemment pas été parfait mais nous allons tirer tous les enseignements de cette édition 2024 pour évoluer à l'avenir.

Amélie Mauresmo : Durant cette édition, les conditions météorologiques ont été difficiles et toutes les équipes ont été challengées donc il faut effectivement chaleureusement les remercier. Le court Suzanne-Lenglen s'est avéré indispensable durant les deux premières semaines et on peut dire que c'était vraiment la bonne année pour inaugurer son toit ! Des matchs qualificatifs se sont joués devant 10 000 personnes, il y a eu un engouement inédit et une ambiance incroyable sur tous les courts. S'il y a évidemment des points à améliorer, je veux retenir la réussite de cette Opening Week (75000 personnes ont assisté aux qualifications durant 5 jours) et de la billetterie mobile puisque 670 000 personnes sont entrées dans le stade en 2024 sans aucun problème.

Que répondez-vous aux interrogations concernant l'absence d'un match féminin en session de soirée ?

Amélie Mauresmo : Ce qu'il faut comprendre c'est qu'en session de soirée, nous n'avons qu'un seul match programmé. On s'est évidemment posé la question de passer à deux rencontres mais cela impliquerait des contraintes logistiques majeures. Évidemment, chaque jour, nous regardons les affiches pour savoir quelle partie est compatible avec la session de soirée dans l'optique de garantir un temps de jeu correct pour les spectateurs détenteurs d'un billet "soirée". Rien n'est figé évidemment mais ce match unique nous amène indéniablement à faire des choix. Ces décisions sont difficiles à prendre mais une nouvelle fois, ça n’a juste pas été possible cette année.

Comment expliquez-vous que le court Philippe-Chatrier n'ait pas été plein pour la deuxième demi-finale hommes vendredi en fin de journée ?

Gilles Moretton : Je partage l’avis des fans de tennis, qui ont été déçus de voir un stade vide, notamment à l'entrée des joueurs. Ce n’est pas satisfaisant. Évidemment, on ne peut pas accepter ça et nous allons réfléchir et trouver des solutions mais notre public connaît bien le tennis et préfère parfois aller sur des annexes pour assister à un match de juniors ou à une rencontre indécise.

Amélie Mauresmo : Il y a des contraintes opérationnelles, je n’ai pas de solution miracle mais on réfléchit beaucoup pour que les parties sportives et opérationnelles soient respectées. Je ne suis pas dans la tête des acheteurs mais sur le court Philippe-Chatrier, hors loges, nous n'avions que 10% de détenteurs de billets qui assistaient aux deux demi-finales. Nous pensions être "protégés" d'une telle situation car de nombreux spectateurs devaient arriver uniquement pour cette deuxième demi-finale. Je ne peux pas expliquer pourquoi ils ne sont pas venus. Mais encore une fois, nous ferons les choses au mieux pour améliorer certains points.