Casper Ruud ne s'est pas amusé ce samedi sur le court Suzanne-Lenglen face au Chinois Zhizhen Zhang, l'une des révélations de la saison sur terre battue. Le finaliste sortant a lâché un set avant de pleinement prendre la mesure de son adversaire sur la durée pour s'imposer 4/6, 6/4, 6/1, 6/4 en 2h35 et se hisser ainsi en deuxième semaine.
Casper Ruud en mode diesel
Le Norvégien a pris son temps pour prendre la mesure de Zhizhen Zhang.
Zhang dominateur jusqu'à 6-4, 4-4 et puis...
Quoi de plus confortable que de se réfugier dans les valeurs sûres ? Et il n'y a pas beaucoup plus sûr qu'un Casper Ruud sur terre battue et au meilleur des cinq sets. Le finaliste sortant, sans forcément jouer son meilleur tennis, s'est qualifié pour les huitièmes de finale en battant Zhizhen Zhang en quatre sets (4/6, 6/4, 6/1, 6/4) ce samedi sur un court Suzanne-Lenglen bardé de soleil.
Zhang, premier Chinois à atteindre le 3e tour à Roland-Garros depuis Sin-Khie Kho en 1937, a de son côté prouvé qu'il n'avait pas atteint les quarts de finale du Masters 1000 de Madrid par hasard. Pendant un peu plus d'un set, il a fait étalage d'un tennis à la fois complet, créatif et puissant qui a longtemps mis en difficulté Ruud, breaké d'entrée de match puis de nouveau à 4-4 pour concéder le 1er set.
Souvent tourné vers son clan pour manifester son agacement, Ruud, encore rejoint de 3-1 à 3-3 dans le deuxième, a mis du temps à se débarrasser d'un Zhang accrocheur. Mais le match a tourné quasiment d'un coup à 4-4 dans le 2e set, quand le n°4 mondial a remporté 8 des 9 points suivants pour revenir à une manche partout.
Dès lors, le rouleau compresseur norvégien s'est mis en marche et la théorie bien connue des vases communicants s'est vérifiée. Jouant plus long, plus lourd, Ruud s'est mis à prendre le contrôle du jeu, et du match. Et à partir de là, l'avalanche de coups gagnants déclenchée par Zhang (39 dont 28 dans les deux premiers sets) est devenue une pluie de fautes directes (37, dont 21 dans les deux derniers sets). Ruud n'eut plus qu'à se baisser pour récolter le fruit de ses efforts.
"Je suis content de m'en être sorti, c'était frustrant au début parce que je n'ai pas commencé comme je voulais et lui jouait très bien, je ne trouvais pas de faille dans son jeu, a analysé le vainqueur au micro de Fabrice Santoro. Heureusement, à 5-4, sur son service, il a raté quelques coups, ce qui m'a permis de revenir. A partir de là, j'ai pris confiance et je me suis mis à jouer de mieux en mieux."
Le voilà donc en huitièmes sans avoir laissé trop de plumes. Il affrontera à ce stade le vainqueur du duel entre Nicolas Jarry et Marcos Giron.