Après deux premières journées marquées par des surprises dans le tableau féminin, les têtes de série ont évité les écueils en ce mardi matin.
Cornet, Ostapenko et Collins pressées, Pliskova moins
Pas de temps à perdre pour la n°1 française, la championne du tournoi en 2017 et la dernière finaliste de l’Open d’Australie.
Gifles de coup droit sur gifles de coup droit. C’est une avalanche de frappes assénées par Jelena Ostapenko qui est venue secouer la jeune Italienne Lucia Bronzetti. En deux manches et un peu plus d’une heure de jeu, la lauréate il y a cinq ans s’est qualifiée pour le deuxième tour (6/1, 6/4).
Son premier set a été un modèle du genre avec 92% de points gagnés derrière sa première balle et une maîtrise absolue du court (aucun coup gagnant encaissé). Moins souveraine dans la deuxième manche, elle a dû serrer le jeu pour contrer une Bronzetti dos au mur et plus entreprenante. Sur ce premier tour, Ostapenko a utilisé les ingrédients de sa recette gagnante de 2017. De quoi entendre les supporters scander des "Let’s go Jelena, let’s go" à sa sortie du terrain.
Collins dans la lignée de l’Open d’Australie
Scénario quasi identique sur le court 6 pour Danielle Collins. Directrice des opérations dans la première manche, la 9e joueuse mondiale, récente finaliste à l’Open d’Australie, a expédié son adversaire en 26 minutes seulement - soit une de plus qu’Ostapenko (6/0). Là aussi, le deuxième set a été plus compliqué contre une adversaire qui a haussé le niveau. Mais la mobilité et la puissance du fond du court de la quart de finaliste 2020 ont réduit à néant les espoirs de la lucky loser Viktoriya Tomova (6/0, 6/4). Dans un tableau féminin qui s’est ouvert avec les défaites de Krejcikova, Jabeur et Muguruza, Ostapenko et Collins apparaissent désormais comme de sérieuses outsiders.
Cornet, 61e rugissante
Si Ostapenko et Collins ont déroulé, que dire d'Alizé Cornet ? La meilleure Française au classement WTA a offert un récital sur le court Philippe-Chatrier face à la Japonaise Misaki Doi en 58 minutes (6/2, 6/0). Convaincante pour sa 61e participation consécutive à un tournoi du Grand Chelem (deuxième plus longue série de l'histoire), la Niçoise a fait parler son expérience tout en gardant une grande fraîcheur dans son approche du match. "Il y a eu un moment clé au début du deuxième set que j'ai bien négocié et après j'ai déroulé. Ça faisait longtemps que je n'avais pas pris autant de plaisir", a confié la quart de finaliste du dernier Open Australie. Au deuxième tour, elle retrouvera Jelena Ostapenko.
Andrianjafitrimo a fait douter Pliskova
Autre tête de série en lice ce mardi matin, Karolina Pliskova a connu le même résultat que ses devancières Ostapenko et Collins mais le parcours a été beaucoup plus sinueux. La faute à une Française surprenante : Tessah Andrianjafitrimo. Sur le court Simonne-Mathieu, la Montpelliéraine de 23 ans rêvait de détrôner son idole.
Prise à la gorge, la tête de série n°8 n'a pas réussi à convertir ses nombreuses opportunités de break (1 sur 7) dans une première manche finalement perdue. Andrianjafitrimo a cru rééditer l'exploit de Diane Parry face à Barbora Krejcikova lorsqu'elle a débreaké son adversaire dans la deuxième manche (6/2, 3-4) mais la suite a tourné en faveur de Pliskova. La demi-finaliste 2017 a accéléré pour boucler le set avant de s'envoler vers la victoire (2/6, 6/3, 6/1). "Elle a très bien joué", a reconnu après coup Pliskova. Au prochain tour, elle retrouvera une autre Française, Léolia Jeanjean, tombeuse de Parrizas Diaz ce lundi.