Opposé au Norvégien Casper Ruud (n°8), Jo-Wilfried Tsonga, qui a annoncé que Roland-Garros serait son dernier tournoi, se projette avec envie et émotion sur son 1er tour. Le Quotidien de Roland-Garros l'a interviewé.
Jo-Wilfried Tsonga : "Savourer ce moment"
Le Quotidien a interviewé Jo-Wilfried Tsonga, qui a annoncé que Roland-Garros serait son dernier tournoi.
Comment vous sentez-vous avant ce dernier Roland-Garros ?
À la fois soulagé de savoir que c'est le dernier, parce que j'ai quand même mon esprit et mon corps qui me disent que c'est l'heure d'arrêter, et à la fois très excité. J'ai toujours adoré jouer ici, cela a toujours été un moment très important dans ma carrière. J’ai envie d'aller sur le court. Je vais rencontrer un joueur qui est très bon, très consistant. Je sais d’avance que ce sera un match dur. Si je ne le gagne pas, ce sera le dernier. Je suis heureux de pouvoir vivre ça et quoi qu'il arrive, ce sera une fête pour moi.
C’est vous qui avez choisi le moment ?
Oui, j'avais vraiment envie de décider d'arrêter. Je n'avais pas envie que ce soit le moment qui me choisisse ou que mon corps dise : “Tu ne peux plus jouer du tout, tu ne retourneras pas sur le terrain”. J'avais envie de prendre le temps de savourer ce dernier moment sur le court, d'être conscient que ce sera le dernier. Ça reste quand même très particulier. Je me réjouis d'être sur le terrain, je suis content d'être ici. Tout le monde a des mots sympas pour moi.
Sportivement, vous partez un peu dans l’inconnu ?
C'est vrai que c'est quand même l'inconnu pour moi donc je ne me projette pas. Je vais y aller, donner tout ce que j'ai. Si c'est assez pour passer, eh bien, je le prends avec grand plaisir et je serai très content de revenir sur le court. Si ce n'est pas le cas, ce sera mon dernier match et j'aurai bien profité de tout ça. C’est souvent à Roland-Garros que je me suis le mieux comporté sur le terrain, j'aimerais bien que ce soit le cas une fois de plus. Quand ce sera terminé, évidemment, je pourrai aller visiter ce stade magnifique et tout neuf. Je n'ai pas eu le temps. Il y a plein de choses que je ne connais pas, qui ont changé. Je vais pouvoir profiter de tout ça après.
Au départ, la terre battue n’était pas votre surface favorite ?
Tout à fait, j'en ai souvent parlé. Je n’étais pas un spécialiste, je n’y avais pas mes meilleurs résultats. Mais Roland-Garros était spécial pour moi, les conditions, la terre battue, les balles, ma relation avec le public. Tout ce que je faisais était vraiment différent de ce que je vivais sur les autres tournois. J'arrivais toujours très confiant ici, alors que je n'avais pas forcément gagné beaucoup de matchs les semaines précédentes.
Quels a été le meilleur et le pire moment à Paris ?
En fait, c’est une globalité. Sur toutes ces années, cela a été une suite de tournois fantastiques, la manière dont j'ai été porté par le public sur le Chatrier, le Suzanne-Lenglen. Je suis ravi de mon parcours à Roland-Garros.
Tsonga à Roland-Garros
- 12 participations, 28 victoires pour 12 défaites
- Demi-finaliste en 2015 (défaite contre Wawrinka) et 2013 (contre Ferrer), quart-de-finaliste en 2012, huitième-de-finaliste en 2009, 2010, 2014.