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Pourquoi Juan Martin del Potro sera l'un des joueurs à suivre sur la route de Roland-Garros.
Vainqueur du Masters 1000 d’Indian Wells, Juan Martin del Potro semble revenu au niveau qui lui avait permis de remporter l’US Open, il y a 9 ans de cela, avant une série de lourdes blessures. Au point de jouer les premiers rôles lors du prochain Roland-Garros ? Nous, on y croit. Voilà pourquoi, en cinq points.
Dans l’ère hyper-concurentielle du "Big four", Juan Martin del Potro fut l’un des rares, avec Stan Wawrinka, à les regarder dans les yeux. Capable de gagner l’US Open en battant à la suite Rafael Nadal et Roger Federer ; capable d’aller chercher une médaille olympique en battant Novak Djokovic et Rafael Nadal, avant de tenir encore la dragée haute à Andy Murray... A 29 ans, "Delpo" n'a plus à prouver sa valeur, lui qui a signé face à Roger Federer en finale d'Indian Wells sa 9e victoire sur un n°1 mondial en exercice - un record parmi les joueurs jamais classés n°1. Quand il n'est pas blessé, il est d'office un candidat aux titres majeurs.
Non seulement il a gagné ses deux derniers tournois disputés, Indian Wells faisant suite à l’ATP 500 d’Acapulco, mais Juan Martin del Potro y a mis la manière en battant aussi bien le n°1 mondial du moment, Roger Federer, que les futurs champions annoncés Dominic Thiem et Alexander Zverev. Autrement dit, et en considérant que Novak Djokovic est encore loin de son meilleur niveau, il n’y a guère qu’un seul prétendant au titre de Roland-Garros face auquel "Delpo" ne s’est pas jaugé : le roi de la terre en personne, Rafael Nadal.
On finirait presque par l’oublier du fait qu’il a manqué quatre des cinq dernières éditions de Roland-Garros, mais, comme tout Argentin qui se respecte, Del Potro est tout aussi redoutable sur terre battue que sur dur. C’est à Paris notamment qu’il a signé sa première demi-finale en Grand chelem – et quelle demie ! – face à Roger Federer en 2009. Depuis, lors de ses rares apparitions à Roland-Garros, il n’a perdu que face à Novak Djokovic (2011), Roger Federer (2012) et Andy Murray (2017).
En 2016-2017, Juan Martin del Potro était principalement revenu parmi l’élite à la force de son extraordinaire coup droit. Du côté de son revers meurtri par les opérations, en revanche, il ne pouvait guère renvoyer qu’en slice. Mais ces dernières semaines, on l’a revu frapper franchement son revers. Ce qui peut changer beaucoup de choses, particulièrement sur terre battue : "Rien qu’en retour, je peux prendre le contrôle de l’échange et donc moins courir", explique t-il. Ce qui ne le dispense évidemment pas de ses redoutables décalages coups droits. Mais lui ouvre d'autres perspectives tactiques.
Pas question pour autant de s’emballer suite à ses récents succès : Del Potro sait trop bien à quel point son poignet reste fragile. "Je vais rester prudent. Il va falloir trouver la bonne programmation pour la saison de terre." Toute sa carrière est là pour rappeler qu’il possède un gros atout dans cette optique : Juan Martin del Potro n’a pas besoin de beaucoup jouer pour être compétitif. Idéal en vue du plus exigeant des tournois du Grand chelem. Le plus beau est peut-être encore devant lui.