Tournoi 2018 : les 10 à suivre de (très) près !

Ils vont faire parler d'eux sur la route de Roland-Garros. On vous explique pourquoi.

 - Amandine Reymond

Après un début de saison que Roger Federer a lui-même qualifié de “très excitant“, premier coup de projecteur sur les grands animateurs de ces derniers mois que nous suivrons très attentivement sur la route de Roland-Garros. Dix prétendant(e)s et au moins autant de raisons de s’enthousiasmer pour eux.

Rafael Nadal, le maître des lieux

Comment ne pas commencer ce petit tour d’horizon par le décuple vainqueur du Grand chelem parisien ? Actuellement éloigné du circuit après une rechute de la blessure au psoas droit qui l’avait contraint à l’abandon face à Marin Cilic en quart de finale de l’Open d’Australie, Rafael Nadal espère (et nous avec lui) être complètement remis pour le début de la saison sur terre battue européenne. Autrement dit, à Monte-Carlo dès le 16 avril. Un retour sur sa surface favorite qui pourrait donner des ailes à l’Espagnol actuellement tenant du titre de quatre tournois sur terre battue (Monte-Carlo, Barcelone, Madrid et Roland-Garros).

Roger Federer, un retour légendaire ?

À plus de 36 ans, le Suisse a conquis à Melbourne son 20e titre en Grand chelem avant de se réinstaller au sommet de la hiérarchie mondiale en février, quatorze ans après sa première accession au trône, le 2 février 2004. Le "Maestro" n’a plus foulé la terre battue parisienne depuis son élimination en quarts de finale contre son compatriote Stan Wawrinka en 2015 mais on rêve de le revoir Porte d’Auteuil et ses 11 titres sur la surface dont un à Roland-Garros (2009) où il a également disputé quatre finales (2006, 2007, 2008 et 2011) font légitimement de lui un prétendant au titre.

Roger Federer - Novak Djokovic, demi-finale 2011 : les temps forts

Juan Martin del Potro, l’éternel revenant

Enfin débarrassé de ses blessures aux poignets, Juan Martin del Potro a assurément les armes pour briller sur terre battue. Une surface sur laquelle il d’ailleurs a remporté 4 de ses 21 titres. Demi-finaliste de Roland-Garros en 2009 et quart de finaliste en 2012, il avait à chaque fois été stoppé en cinq sets par Roger Federer. De retour au plus haut niveau, la "tour de Tandil" aimerait succéder à Gaston Gaudio, dernier Argentin vainqueur à Paris, en 2004.

Dominic Thiem, le successeur ?

Clairement identifié comme un potentiel vainqueur de Roland-Garros dans un futur très proche, Dominic Thiem, actuel 6e mondial, fait logiquement partie des joueurs à suivre cette saison et encore davantage lorsqu’il s’agit de terre battue. Particulièrement à l’aise sur cette surface, "Dominator" s’y est déjà imposé sept fois (pour neuf titres au total) dont cette année à Buenos Aires. Demi-finaliste à Paris ces deux dernières années, l’Autrichien pourrait être le premier membre de la nouvelle génération à inscrire son nom au palmarès d’un Grand chelem.

Alexander Zverev, un cap à passer

À 20 ans, Alexander Zverev bouscule déjà la hiérarchie mondiale. L’an dernier, l’Allemand a engrangé cinq titres dont deux sur terre battue à Munich et à Rome, signant au passage son premier succès en Masters 1000. Actuellement 5e mondial après avoir atteint la 3e place fin 2017, "Sasha" a encore besoin de franchir un cap en Grand chelem où il n’a jamais dépassé les huitièmes de finale. Mais potentiellement, il vaut bien plus.

Gaël Monfils, option terre

Demi-finaliste à la Porte-d’Auteuil en 2008, quart de finaliste en 2009, 2011 et 2014 et huitième de finaliste lors de ses deux dernières participations, Gaël Monfils a depuis longtemps prouvé ses aptitudes sur la surface. Cette année, il a même fait de l’ocre une priorité en choisissant de s’envoler pour l’Amérique du Sud. Et même si son meilleur résultat y a été une demi-finale à Buenos Aires, les repères pris lors des quatre tournois déjà disputés sur la surface cette année lui seront précieux au moment de lancer une tournée européenne dont l’apogée sera "Roland".

Serena Williams, le Paris fou ?

De retour à la compétition six mois après avoir donné naissance à sa fille Alexis Olympia, Serena Williams est plus déterminée que jamais. Après plus d’un an d’absence, l’ex-numéro un mondiale a fait des tournois du Grand chelem son principal objectif. Son but : établir un nouveau record en remportant 25 titres dans la catégorie (elle en est à 23). Si elle a encore besoin de temps pour retrouver son meilleur niveau, son entraîneur Patrick Mouratoglou assure qu’elle sera prête pour le grand rendez-vous parisien : “Elle progresse physiquement tous les jours et les matches qu’elle va disputer jusqu’au mois de mai vont l’aider.

Garbiñe Muguruza, la terre en héritage

Les Espagnols se sentent souvent comme chez eux Porte-d’Auteuil et même une joueuse aussi multi-surface que Garbiñe Muguruza ne fait pas exception. Titrée en 2016, la protégée de Sam Sumyk a aussi deux quarts de finale à son actif sur la terre battue parisienne. Un bilan plus que favorable pour l’Espagnole (3e mondiale) qui ne compte que cinq participations au Grand chelem parisien. Ce ratio fait logiquement d’elle une prétendante à une nouvelle victoire à Roland-Garros.

Garbiñe Muguruza - Serena Williams, finale 2016 : les temps forts

Simona Halep, une si longue attente

Après avoir longtemps tourné autour, Simona Halep a enfin atteint la première place mondiale, une première fois à la fin de saison dernière, avant de la retrouver il y a quelques semaines. En revanche, la Roumaine court toujours après son premier titre en Grand chelem. Après deux finales perdues sur la terre parisienne (2014, 2017), elle rêve de soulever la coupe Suzanne-Lenglen sur une surface qui sied parfaitement à son jeu et sur laquelle elle a déjà remporté sept titres.

Caroline Wozniacki, libérée, délivrée…

Contrairement à Simona Halep, Caroline Wozniacki a connu très jeune la joie de devenir n°1 mondiale (à 20 ans, le 10 novembre 2010). Mais elle aussi a longtemps couru après la victoire en Grand chelem. Jusqu’à janvier dernier et son succès en finale de l’Open d’Australie contre… Simona Halep ! Une vraie libération pour la Danoise. Qui pourrait fort jouer le rôle de déclic sur la terre battue de Roland-Garros, même si elle n’y a jusqu’ici jamais fait mieux que deux quarts de finale (2010, 2017) en onze participations. La "Caro" version 2018 est capable d’aller jusqu’au bout.