Un retour tonitruant, une première sensationnelle ou encore une finale express : voici un résumé de ce qu’il ne fallait pas manquer sur les courts des circuits ATP et WTA cette semaine !
ATP / WTA : Stefanos Tsitsipas, de nouveau à flot
Près d’un an après son dernier sacre, le Grec a renoué avec le succès pour une première éclatante.

Un retour éblouissant
Il n’avait plus disputé ce tournoi depuis cinq ans. Double finaliste en 2019 et 2020, Stefanos Tsitsipas s’était incliné respectivement contre Roger Federer et Novak Djokovic. Après ces deux revers, c’est principalement à Acapulco qu’il avait décidé de passer cette ultime semaine de février ces dernières années. Tourmenté depuis quelques mois par les doutes et loin de son meilleur niveau, l’ATP 500 de Dubaï s’est finalement avéré être une révélation pour le Grec, titré sur le circuit pour la douzième fois. "Ça fait du bien de quitter ce tournoi avec le trophée. J’ai disputé deux finales ici qui n’ont pas été évidentes à gérer. Lorsque vous êtes si proches d’un titre, beaucoup de choses vous passent par la tête et cette année, j’ai réussi à gérer toutes ces émotions," a-t-il confié, soulagé, après la finale remportée, sa première depuis Monte-Carlo en 2024.
Dubai champion AT LAST ♥️ 🇦🇪@steftsitsipas overpowers Auger-Aliassime 6-3 6-3 to obtain the long-desired crown! 👑@DDFTennis | #DDFTennis pic.twitter.com/fQUkniyMNH
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Si le court central de la capitale des Émirats arabes unis aurait pu s’apparenter à un lieu maudit pour celui qui n’avait encore jamais été titré dans un tournoi de cette catégorie, c’est bien l’inverse qui s’est produit. Pendant cette semaine, il est apparu comme transformé et n’a cessé d’émerveiller les passionnés par la brillance de son jeu. Une prestation qu’il doit sans aucun doute à son travail, son abnégation, des sacrifices, mais peut-être aussi à sa nouvelle raquette, avec laquelle il n’avait encore jamais disputé le moindre tournoi. L’avenir nous le dira.
"C’est un véritable soulagement d’être capable de soulever ce trophée après trois tentatives. C’est quelque chose qui était dans un coin de ma tête depuis tout ce temps et je suis très content de l’avoir enfin accompli. J’avais un gros adversaire aujourd’hui de l’autre côté du filet et je savais que ce serait compliqué." En effet, face à lui, il retrouvait le joueur le plus titré de 2025, Félix Auger-Aliassime, en quête d’un troisième succès cette saison après Adelaïde et Montpellier. "Je suis fier d’être parvenu à gérer toute cette pression et de pouvoir être performant dans les moments clés," a encore ajouté le désormais 9e joueur mondial après son succès 6/3, 6/3.
Happy Stef 😀
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Après un début d’année 2025 compliqué (défaite aux premiers tours de l’Open d’Australie contre Alex Michelsen et de Doha face à Hamad Medjedovic la semaine dernière), Stefanos Tsitsipas est-il de retour à son meilleur niveau ? C’est en tout cas ce qu’il a laissé croire lors de cette semaine au Moyen-Orient. "J’ai juste envie de jouer à ce niveau constamment, de grandir et de m’améliorer encore. Je pense plutôt bien jouer en ce moment, mais il y a encore des choses que je peux améliorer et d’autres sur lesquelles je dois davantage me concentrer. Ça ne va pas venir en une nuit, ça va prendre du temps, mais je suis prêt à m’engager dans ce long processus".
Double finaliste en Grand Chelem (Roland-Garros 2021 et Open d’Australie 2023), trois fois titré en Masters 1000 (à Monte-Carlo en 2021, 2022 et 2024), ancien n°3 mondial, le Grec n’avait encore jamais remporté un ATP 500, aussi étonnant que cela puisse paraître : il restait sur onze finales perdues. "Je dirais que le titre compte plus (que le retour dans le Top 10). J’ai déjà été dans le Top 10 avant. Ce n’est pas que ça n’est pas incroyable d’être de retour à ce niveau de classement, mais j’ai l’impression que mon attention maintenant est davantage sur l’accomplissement d’avoir gagné cette finale et ce tournoi à Dubaï. Surtout après avoir échoué à deux reprises. Personne ne veut perdre une même finale une troisième fois. C’était vraiment ma motivation principale aujourd’hui, mais retrouver le Top 10, c’est un beau combo !" Après tout, pourquoi faire un choix ? Il reste désormais au nouveau champion de garder le cap : direction Indian Wells à présent, un tournoi où il n’a jamais dépassé le stade des quarts de finale.
Machac passe un cap !
En arrivant au Mexique, Tomas Machac a fait parler de lui avant même de fouler le court pour son premier tour. Tête de série n°8, il était alors le joueur le plus haut classé du tableau à n’avoir pas encore remporté le moindre titre. Une situation dans laquelle il ne se retrouvera plus, depuis son succès ce dimanche contre Alejandro Davidovich Fokina. Intouchable sur son service lors de cette finale, il a gagné 95% de points derrière ses premières balles pour s’imposer 7/6(6), 6/2 en 1h37 face à un adversaire qui est toujours à la recherche d’un premier succès sur le circuit.
À 24 ans, le Tchèque s’est notamment illustré cette semaine en venant à bout de pensionnaires de la dernière édition de la Next Gen, Jakub Mensik et Learner Tien. Ce premier titre lui permet de rejoindre ses compatriotes Tomas Berdych et Radek Stepanek, les deux autres seuls à avoir remporté un titre de cette ampleur. Un succès qui lui ouvre les portes du Top 20, son meilleur classement – il était encore 65e mondial il y a un an ! "Ça représente beaucoup pour moi, c’est quelque chose que je n’aurais jamais pu imaginer se réaliser, surtout en ATP 500. J’ai travaillé très dur l’année passée alors je suis content de pouvoir réaliser quelque chose qui me prouve que je suis dans la bonne direction", a déclaré celui qui n’avait jusqu’à présent atteint la finale d’un tournoi qu’une seule fois, à Genève en 2024.
The hat looks good on you Tomas...
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Oh and the trophy 😜@AbiertoTelcel | #AMT2025 pic.twitter.com/AaIJ7lyvpj
Laslo Djere met fin à ses doutes
Lui aussi a retrouvé le chemin du succès. Au Chili, Laslo Djere est venu à bout des têtes de série n°4 (Pedro Martinez) et n°1 (Francisco Cerundolo) avant de faire tomber le grand favori Sebastian Baez en finale (6/4, 3/6, 7/5) – tenant du titre et en quête d’un deuxième couronnement consécutif, après Rio de Janeiro la semaine dernière. Plus que la victoire d’un tournoi, le Serbe a vécu ce succès comme l’arrivée de réponses à son avenir sur les courts de tennis. "J’ai cru à plusieurs reprises que la fin de ma carrière était plus proche que je ne le pensais. J’ai toujours voulu jouer jusqu’à 35 ou 36 ans, mais je commençais vraiment à en douter, a confié celui qui a exprimé son soulagement à l’issue de la semaine en s’effondrant d’émotions sur l’ocre de Santiago, la capitale chilienne. Ça a été un soulagement de pouvoir bien jouer à Buenos Aires (la semaine précédente – défaite en demi-finales contre Joao Fonseca, le futur champion) et de gagner des matchs. Je n’étais plus sûr de pouvoir le faire, alors tout le reste n’était que du bonus !"
Cinq ans après son dernier sacre, ses doutes semblent levés et sa relation privilégiée avec la terre battue – surface sur laquelle il a remporté ses trois titres et disputé deux autres finales – confirmée. Un premier succès depuis 2020 pour l’ancien pensionnaire du Top 30 qui a remporté en même temps sa 150e victoire sur le circuit.
Back in the winner's circle 🙌@chile_open | #MovistarChileOpen pic.twitter.com/V1vbOfCKxu
— ATP Tour (@atptour) March 3, 2025
Navarro express !
En venant à bout de la qualifiée colombienne Emiliana Arango (6/0, 6/0 en 55 minutes), Emma Navarro aussi a remporté son premier tournoi dans la catégorie des WTA 500. Tête de série n°1 pour la première fois de sa carrière, l’Américaine poursuit sur la lancée d’une saison 2024 particulièrement convaincante avec d’impressionnantes séries de victoires à Wimbledon (quarts de finale) et à l’US Open (demi-finales). À 23 ans, elle retrouve la 8e place mondiale et inscrit désormais son nom au palmarès des femmes victorieuses en finale d’un double-bagel : cinq finales se sont conclues ainsi, la dernière en date opposait Iga Swiatek à Karolina Pliskova lors de la finale de Rome, en 2021.
The Champion and her new hardware! 🏆#MeridaOpenAKRON pic.twitter.com/3zZCamS2iG
— wta (@WTA) March 3, 2025
À quelques kilomètres de là, dans la capitale de l’état du Texas, c’est une finale 100% américaine qui se jouait au WTA 250 d’Austin – une première sur le sol américain depuis la rencontre entre Sloane Stephens et Madison Keys, à l’US Open en 2017. Grande favorite de ce tournoi, Jessica Pegula a tenu son rang et s’est logiquement imposée face à sa compatriote McCartney Kessler, tête de série n°3 et récemment titrée à Hobart (7/5, 6/2). Une deuxième finale en 2025 pour "JPeg" après sa défaite à Adelaïde contre Madison Keys – couronnée à Melbourne quelques semaines plus tard – et un septième titre en carrière.