Dimanche : les matchs à ne pas manquer

Face au demi-finaliste de l’an passé, Jérémy Chardy n’aura pas de temps d’acclimatation et devra tout de suite évoluer à son meilleur niveau. Il pourra compter sur ses lourdes frappes en coup droit et sur le soutien de "son" public pour enquiquiner l’attaquant grec.

L’ancien huitième de finaliste (2008 et 2015), pour sa part n°1 français au classement 2021, a déjà délivré de gros combats Porte d’Auteuil. Il dispose aussi de bonnes référence face à Tsitsipas. Si ce dernier a remporté leurs deux dernières confrontations, le Palois a déjà trouvé la solution en 2018, à Montpellier. Lors de leur dernière confrontation, au Queen's en 2019, Chardy avait servi pour le match dans la deuxième manche, avant de céder en trois sets.

Aryna Sabalenka (n°3) / Ana Konjuh (144e) : plus disputé qu'il n'y paraît... 

Court Suzanne-Lenglen, troisième rotation

Sur le papier, c'est l'un des duels les plus déséquilibrés de ce premier tour entre l'une des joueuses les plus en forme du moment, la n°4 mondiale (promue tête de série n°3 après le forfait de Simona Halep) Aryna Sabalenka, récemment titrée à Madrid, et Ana Konjuh, 144e mondiale et issue des qualifications.

Mais voilà un match bien plus alléchant qu'il n'y paraît. Les deux jeunes femmes ont le même âge (23 ans) et des deux, c'est la Croate qui semblait il y a quelques années promise au plus bel avenir. N°1 mondiale juniors, elle avait réussi des débuts fracassants chez les pros, atteignant le top 20 en 2017 après un huitième de finale à Wimbledon. Mais elle a ensuite vu sa carrière compromise par une sérieuse blessure au coude qui a nécessité quatre opérations.

La jeune pépite croate, s'est toujours relevée, grâce à son amour du jeu. Récemment finaliste à Belgrade, elle a dû abandonner sur blessure (encore !) face à Paula Badosa. Elle ne peut plus servir aussi fort qu'avant mais elle a quelque chose en plus : la foi, mot qu'elle s'est fait tatouer en anglais ("faith") sur son poignet gauche.

Fabio Fognini (29e) / Grégoire Barrère (122e) : pour la beauté du geste

Court Suzanne-Lenglen, première rotation

Grégoire Barrère a hérité d’un premier tour costaud, en la personne de Fabio Fognini. Le bouillant italien adore la terre battue et sait se montrer tout aussi talentueux qu’imprévisible. Le spectacle sera probablement au rendez-vous, mais Barrère ne devra pas se laisser dicter le rythme de la rencontre.

"C’est un show-man, ça va être cool et intéressant, a déclaré le Francilien après le verdict du tirage au sort. Il va se passer des choses dans ce match. J’aime ce genre de joueurs, peut-être encore plus en tant que spectateur ! Ça va être super de le jouer. Il va falloir rester concentré à 100% et que je ne me laisse pas faire."

Le joueur de 27 ans, qui s’entraîne à la All in Academy, arrive avec peu de références sur terre battue cette saison. Il dispose néanmoins d’une opportunité. En face, "Fogna" n’évolue pas à son meilleur niveau ces derniers temps. Le vainqueur de Monte-Carlo 2019 n’a remporté que cinq matchs sur les six tournois qu’il a disputés sur l'ocre cette saison.

Tombé d’entrée l’an dernier contre Mikhail Kukushkin, le natif de San Remo aura donc à cœur de retrouver le chemin de la victoire. De l'autre côté du filet, Grégoire Barrère cherchera à égaler sa meilleure performance, un deuxième tour en 2019.

Victoria Azarenka (16e) / Svetlana Kuznetsova (40e) : rencontre de championnes

Court Philippe-Chatrier, troisième rotation

Un duel aux allures de classique entre deux anciennes lauréates en Grand Chelem, deux trentenaires qui se sont affronté pour la première fois sur le circuit il y a…14 ans ! Les deux joueuses se connaissent très bien. Et pour cause, il s’agira de leur onzième affrontement. Si Victoria Azarenka mène six à quatre dans leurs confrontations, avantage à la Russe sur terre battue, deux succès à un. La championne de Roland-Garros 2009 va fêter sa dix-neuvième apparition consécutive dans le tournoi principal à 35 ans. Malgré des revers au premier tour lors de ses trois dernières participations, Kuznetsova n’abdique pas. Avec son sens du jeu sur terre battue et son coup droit très lifté, la combattante peut en embêter plus d’une sur les lieux de son plus grand titre.

Méfiance donc pour Azarenka. L’ancienne numéro 1 mondiale, sera évidemment favorite et jouera sur sa puissance pour écourter les échanges et ne pas tomber dans la filière de Kuznetsova. L’interrogation majeure concerne le physique de la Biélorusse, qui n’est plus apparue en compétition depuis son forfait au deuxième tour de Madrid en raison d’une blessure au dos.