Après la défaite de Stefanos Tsitsipas en journée, la soirée s'est finie sur une nouvelle surprise à Roland-Garros avec la défaite du n°2 mondial Daniil Medvedev, surclassé en trois petits sets par un excellent Marin Cilic (6/2, 6/3, 6/2 en 1h45). Qu'on se le dise, le Croate est de retour à un excellent niveau !
Cilic surprend Medvedev
De retour à un très haut niveau, Marin Cilic a étouffé en soirée un Daniil Medvedev encore un peu juste.
Et si Marin Cilic jouait le 5 juin prochain la finale de Roland-Garros ? On en est encore loin bien sûr, mais l'hypothèse n'est plus si farfelue : dans un bas de tableau désormais déserté par le finaliste sortant, Stefanos Tsitsipas, battu dans l'après-midi par Holger Rune, et dénué de réel favori, le Croate de 33 ans en a en tout cas sorti le joueur le mieux classé, Daniil Medvedev (n°2), ce lundi soir, en huitièmes de finale (6/2, 6/3, 6/2 en 1h45).
Bien sûr, on sait que Medvedev n'avait pas abordé ce Roland-Garros dans des conditions optimales puisqu'il avait été absent pendant plusieurs semaines après avoir été opéré début avril d'une hernie inguinale. Et on a vu, ce lundi soir, qu'il était encore un peu court. Mais tout de même : ce n'était pas un mauvais Medvedev non plus. C'était surtout un grand Cilic, à la hauteur de sa splendeur passée ou pas très loin, la suite le dira. "L'un des meilleurs matchs de ma carrière. Service, retour, déplacement : tout a fonctionné !", a-t-il en tout cas commenté à chaud.
Le vainqueur de l'US Open 2014 a déroulé une prestation extrêmement propre, réussissant plus du double de points gagnants que son adversaire (33 à 15) tout en commettant moins de fautes directes (22 à 28), et ne concédant pas la moindre balle de break (90% de points gagnés derrière sa première balle). Il a offert une véritable visite guidée du court Philippe-Chatrier à un Medvedev souvent placé sur la défensive à l'échange et régulièrement cloué par des amorties bien senties. Le n°2 mondial, battu dans tous les compartiments du jeu, privé de solution, en a perdu son latin avant de rendre les armes dans un 3e set rapidement expédié.
Après plusieurs saisons dans le dur, cela fait quelques semaines que Marin Cilic donne, à 33 ans, de réels signes de "revival". C'était prégnant à Rome, notamment, où on l'avait rarement vu aussi expressif sur un court, manifestement heureux de jouer et de bien (re)jouer. Ça se confirme donc à Paris, où le tombeur de Gilles Simon au 3e tour s'est qualifié pour la troisième fois de sa carrière pour les quarts de finale, après 2017 et 2018.
Il y retrouvera Andrey Rublev pour une hypothétique demi-finale contre le vainqueur du duel entre Casper Ruud et Holger Rune. Tout semble ouvert pour tous dans cette partie basse de tableau. S'il parvient à maintenir le même niveau de jeu, le vieux briscard croate ne semble pas avoir grand-chose de moins que ses rivaux. Il a même quelque chose en plus : l'expérience d'avoir déjà atteint par trois fois une finale de Grand Chelem.