Quart de finaliste l’an passé, le n°2 mondial, qui semble monter en puissance au fil des tours, se sent bien avant d’affronter Marin Cilic en huitièmes de finale, ce lundi soir.
Medvedev : "Je pense être à 100 %"
Le Quotidien revient sur les impressions livrées par Daniil Medvedev en conférence de presse.
Votre victoire contre Miomir Kecmanovic au 3e tour (6/2, 6/4, 6/2) est-elle votre meilleur match du tournoi ?
Cette année, oui. J'ai fait un excellent match contre un joueur de grand calibre. Je n'aurais jamais pensé avoir de tels résultats sur terre battue. Tout ce que je voulais a fonctionné : le service et le retour. Je lui ai rendu la vie difficile. Peut-être aussi qu'il n'a pas joué son meilleur tennis. J'ai essayé de lui donner du fil à retordre et ça a marché. J'ai fait un match top, je ne suis pas sûr que je puisse mieux jouer sur terre. J'ai vraiment bien servi, avec seulement deux balles de break concédées. Physiquement, je me sentais bien. Je n'ai pas encore disputé quatre ou cinq sets. En enchaînant les matchs, les cinq sets vont moins m’embêter. Alors que je n’aurais pas été prêt à supporter une partie longue dès le premier 1er tour.
Quand pensez-vous qu'on va dire que vous êtes un vrai terrien ?
Qu'est-ce que ça veut dire “terrien” ? Si vous m’interrogez au sujet du 3e tour, eh bien, oui, j’ai été un bon terrien, mais il faut que je travaille encore beaucoup ! Il faut que je m’améliore en termes de résultats à Roland-Garros par rapport à l'année dernière. J'avais le sentiment de bien jouer en 2021 et pourtant, j'ai perdu en quarts de finale. À l'Open d'Australie, je suis quand même arrivé deux fois en finale, sans toujours me sentir bien. Mais à Roland-Garros, je me sens à l’aise et je ne vais pas très loin. Allez comprendre...
Vous n’avez pas eu la meilleure préparation avec votre opération et le seul tournoi de Genève comme préparation. Êtes-vous surpris de vous retrouver en huitièmes de finale ?
Je suis un peu surpris, mais pas non plus tant que ça, parce que je crois en moi ! Comme je suis allé à Genève, je savais que ce serait possible. Mais je savais aussi qu’en Suisse, je n’allais pas déployer mon meilleur tennis. Richard Gasquet l'a emporté (6/2, 7/6 au 2e tour, ndlr). À l'époque, je me sentais vraiment fatigué après le deuxième set, ce qui n'est pas normal quand on doit normalement jouer un match en cinq sets. À Paris, je me suis bien senti car j'ai beaucoup travaillé sur le foncier, sur des sets à haute intensité. Donc, je ne suis pas si surpris.
Dans quel état d’esprit êtes-vous ?
À partir de l’année dernière, j'ai réussi à très bien préparer Roland-Garros, à très bien m'entraîner sur le site. Je me sentais très bien, et finalement, j'ai réussi, avec cette sensation, à faire quart de finale ici en perdant contre un mec très fort sur terre battue, Tsitsipas, qui honnêtement peut gagner des Grands Chelems et des Masters 1000 sur cette surface. Ce n'était pas une mauvaise défaite. Cette année, avant le tournoi, pour lequel ma préparation était plus dure, car j'avais moins de temps après l'opération, je me suis dit : “Si l'année dernière j'ai été capable de jouer comme ça, je peux le refaire”. Je n'ai pas de douleur suite à l’opération, je n'ai pas de problème avec mon corps, et ça c'est positif. Je ne songe qu'au tennis et je pense être à 100%.