Cincinnati : Barty et Zverev en patrons

Longtemps dans l’ombre du Big Three, Alexander Zverev prend de plus en plus la lumière ces dernières semaines. Sacré champion olympique à Tokyo, l’Allemand a confirmé sa bonne forme du moment sur le sol américain en remportant, à Cincinnati, son cinquième Masters 1000, le deuxième cette saison après son titre à Madrid en mai. 

Tranquille lors de ses trois premiers tours, le n°4 mondial, a dû serrer le jeu en demi-finale face à Stefanos Tsitsipas battu au tie-break du troisième set au terme d’une bataille intense et houleuse. En finale, c’est en patron qu’Alexander Zverev a imposé son jeu face à Andrey Rublev, peut-être un peu émoussé par une semaine exigeante avec quatre matchs très accrochés avant cette finale, à l’image de sa demie remportée face à Daniil Medvedev. 

Vainqueur 6/2, 6/3 en 59 minutes, Alexander Zverev pointe maintenant à 11 victoires consécutives. De bon augure avant le dernier Grand Chelem de l’année. 

"J’ai gagné l’or aux Jeux Olympiques et je viens de gagner un Masters 1000, ce qui me rend très heureux et me permet d’aborder l’US Open de la meilleure des façons", s’est réjoui l’Allemand, premier joueur à remporter l’or olympique et Cincinnati la même année depuis Andre Agassi en 1996.

Près d’un an après sa défaite en finale de l’US Open après avoir mené deux sets à zéro contre Dominic Thiem, Sasha Zverev espère maintenant surfer sur la confiance accumulée pour écrire la plus belle page de sa jeune carrière à New York. "Le tennis est un sport dans lequel il faut savoir gagner puis mettre ces victoires dans un coin de votre tête pour se souvenir que vous êtes capable de le faire mais il faut tout de suite repartir et tenter de gagner à nouveau. Pour moi maintenant il s’agit de passer un cap pour gagner des titres majeurs."

Si Zverev est LE joueur de l’été, Ashleigh Barty, elle, enchaîne les succès depuis le début de la saison.

Absente pendant presque toute la saison 2020, l’Australienne a depuis largement prouvé qu’elle était bien LA patronne du tennis féminin. Victorieuse en début d’année à Melbourne juste avant l’Open d’Australie, la gagnante de Roland-Garros 2019 a déjà remporté cinq titres cette saison, dont Wimbledon en juillet, ainsi qu’une médaille de bronze en double mixte à Tokyo et était pourtant presque surprise de s’imposer à Cincinnati. 

"Cette semaine, l’objectif était surtout de prendre des repères pour la suite. On est très contents d’avoir fait de bons matchs dans des conditions difficiles ici à Cincinnati, on va rallier New-York dans une bonne dynamique."

Très autoritaire tout au long de la semaine, la numéro un mondiale n’a cédé que six fois son service en cinq matchs et complètement maîtrisé sa finale bouclée 6/3, 6/1 face à la surprenante Jill Teichman, bénéficiaire d’une wild-card et tombeuse notamment de Naomi Osaka, Karolina Pliskova et Belinda Bencic pour signer le meilleur résultat de sa carrière.

En confiance après avoir remporté le 13e titre de sa carrière, Ash Barty fera figure de grande favorite pour l’US Open, où elle n’a pas encore fait mieux que deux huitièmes de finale en 2018 et 2019, mais, fidèle à elle-même, elle aborde sereinement la quinzaine new-yorkaise qui s’annonce.  

"Les entraînements avant un Grand Chelem sont assez classiques, expliquait-elle après sa victoire dimanche. On s’adapte en fonction de comment je me sens physiquement, mentalement et on a beaucoup d’expérience en tant qu’équipe pour être capable de savoir ce qu’il faut faire. Ensuite il s’agit juste de tout faire pour donner le meilleur de moi-même à partir du premier tour et c’est tout ce que je peux exiger de moi-même."