Auteur d’une saison très particulière bien que ponctuée de succès, Novak Djokovic s’est fixé un objectif simple pour la fin d'année : participer aux ATP Finals de Turin. Absent du circuit depuis son sacre à Wimbledon, l’actuel 7e mondial a impressionné à Tel Aviv et ne compte pas s’arrêter là.
Pour Novak Djokovic, la course au Masters est (bien) lancée
Titré à Tel Aviv, le Serbe compte enchaîner les tournois afin de valider son billet pour les ATP Finals.
Un retour fracassant
Si les doutes sont rarement permis avec Novak Djokovic, une légère incertitude planait tout de même quant à sa condition physique et sa capacité à se montrer compétitif en Israël. Eloigné des courts depuis sa victoire en finale de Wimbledon face à Nick Kyrgios le 10 juillet, le Serbe a fait une apparition remarquée lors de la Laver Cup pour la dernière sortie de Roger Federer.
D’abord brillant face à Frances Tiafoe, il a connu davantage de difficultés contre Felix Auger-Aliassime, se plaignant notamment de son poignet droit. "Je ne suis pas inquiet pour mon niveau mais pour mon poignet, a-t-il confirmé en conférence de presse. Je n’ai pas pu servir aussi vite et précisément que ce que j’espérais. Les conditions lentes et le fait de ne pas avoir joué pendant presque trois mois pourraient expliquer cette douleur. Je vais travailler avec mon kiné pour être prêt pour mon premier match à Tel Aviv".
Opposé à Pablo Andujar pour son entrée en lice, l’homme aux 21 titres du Grand Chelem a littéralement balayé cette petite appréhension en bouclant le premier set 6/0 en 29 minutes, ne commettant au passage que trois petites fautes directes… Un tour de force dont il s’est réjoui après la rencontre : "Gagner les sept premiers jeux, c’était parfait pour commencer ! Ensuite, j'ai réussi à rester solide et concentré. Je suis très heureux de ma performance".
Une fin de saison en apothéose ?
De très bonnes dispositions confirmées dans des duels plus âpres face à Vasek Pospisil (7/6(5), 6/3) et Roman Safiullin (6/1, 7/6(3)). Et si cet ATP 250 ne comptait pas d’autres membres du Top 10 dans son casting, la finale face à un Marin Cilic très convaincant ces derniers mois s’apparentait à un vrai test. Dominateur en fond de court et excellent à la relance, "Nole" a parfaitement su monter en puissance pour remporter le 89e titre de sa carrière, le 3e cette saison. "Où que je sois, quand je m’engage dans un tournoi, c’est pour le gagner, a-t-il expliqué. C’est pour ça que je suis venu ici. Je n’avais pas joué depuis trois mois et j’étais très motivé pour bien faire".
Un premier objectif bouclé avec la manière et qui en appelle d’autres puisque le Serbe est engagé à l’ATP 500 d’Astana cette semaine et viendra ensuite défendre son titre au Rolex Paris Masters (du 29 octobre au 6 novembre). Des points importants à glaner pour sécuriser sa participation aux ATP Finals. Actuellement 15e à la Race et vainqueur d’un tournoi du Grand Chelem cette année, le recordman du nombre de semaines passées sur le trône du tennis mondial (373) doit impérativement figurer dans les 20 premiers de ce classement pour se rendre à Turin. Une formalité, au vu de son appétit et de son niveau de jeu.
Si cette saison semble bien éloignée de ses standards habituels en raison d’absences prolongées en lien avec son statut vaccinal, elle pourrait donc se terminer en apothéose. Seul joueur à avoir remporté au moins un tournoi sur chaque surface en 2022 – performance qu’il partage avec Caroline Garcia – le "Djoker" tentera d’égaler le record de Roger Federer en décrochant une sixième couronne à Turin. Une motivation supplémentaire pour celui qui n’en manque définitivement pas : "J’ai toujours faim et j’ai toujours de l’amour et de la passion pour ce sport […] Tant qu’il y aura ce flair et cette motivation en moi, je continuerai".
Nishioka impressionne, Sherif écrit l’histoire
Outre le nouveau sacre de Novak Djokovic, la planète tennis a vibré pour Yoshihito Nishioka et Mayar Sherif ce week-end. Deux jours après avoir éliminé Casper Ruud, le désormais 41e joueur mondial s’est défait de Denis Shapovalov en finale du tournoi de Séoul pour soulever le deuxième trophée de sa carrière.
De son côté, Mayar Sherif est devenue la première Egyptienne de l’histoire à remporter un titre sur le circuit WTA, à Parme. Une performance historique pour la nouvelle 49e mondiale, tombeuse de Maria Sakkari en finale après avoir remporté sa demie quelques heures plus tôt. Une première victoire face à une top 10 et un premier trophée qui font évidemment la fierté de la joueuse de 26 ans. "Je suis ravie et heureuse, ce n’était pas prévu ! Cela signifie beaucoup pour moi, ma famille et mes compatriotes" a-t-elle commenté avec le sourire.