Eliminée en quarts de finale après l'exploit de Beatriz Haddad Maia (3/6, 7/6(5), 6/1), Ons Jabeur est restée fidèle à elle-même lorsqu'elle s'est exprimée après le match. Souriante, honnête et classe, elle est revenue sur le niveau de son adversaire du jour et a également dressé le bilan de son tournoi. Un constat positif si l'on se souvient de sa blessure contractée au mollet il y a deux mois.
Ons Jabeur : "Beatriz Haddad Maia est une bête"
Malgré son élimination, la Tunisienne s'est présentée avec le sourire en conférence de presse.
En début de quinzaine, vous plaisantiez en disant qu'un quart de finale ici serait un bel objectif puisque vous n'aviez jamais atteint ce stade. Malgré votre élimination aujourd'hui, c'est chose faite. Alors, êtes-vous satisfaite ?
Ons Jabeur : Je suis un peu triste car je voulais vraiment aller plus loin dans ce tournoi. Mais je suis arrivée à un moment où il faut accepter mon état physique actuel. Je ne peux pas non plus m’en vouloir parce que c'était mon premier tournoi après ma blessure. J'ai tout fait comme il fallait, je me suis entraînée à fond.
On veut toujours faire mieux, jusqu'à ce qu'on atteigne le titre. Mais je pense que j'ai fait un super tournoi. Honnêtement, je ne m'attendais pas à arriver jusqu'en quarts de finale. J'ai essayé de tout donner jusqu'à la fin, mais je suis plutôt satisfaite de cette performance. On veut toujours en faire plus, mais j'espère que mes prochains résultats seront meilleurs et que j'irai plus loin à Roland-Garros !
Quel regard posez-vous sur cette défaite ?
O.J : Déjà, je ne me suis pas blessée ! Je n'ai pas eu beaucoup de temps pour me préparer et m'adapter à la terre battue alors que c'est la surface la plus exigeante physiquement. Je pense que je me suis précipitée pour revenir sur le circuit, mais c'est parce que je voulais être prête pour Roland-Garros. En ce qui concerne le travail physique et les entraînements, j'ai fait mon maximum mais je n'ai pas eu assez de temps pour me préparer à ça. J'ai fait ce que j'ai pu sur une courte période.
Elle (Beatriz Haddad Maia) a joué plus longtemps que moi pour en arriver là, mais c'est une bête ! Je lui souhaite le meilleur. J'ai l'impression que nos deux histoires ont des similitudes. Je suis vraiment très heureuse pour elle et pour le Brésil, j'espère qu'elle peut encore apporter des choses à son pays.
Connaissant la qualité de votre adversaire lorsque le match s'éternise, pensiez-vous que pour passer, il fallait gagner en deux sets ?
O.J : Je veux toujours gagner en deux sets ! (Rires) Peut-être que j'aurais dû être plus agressive ou davantage rentrer dans le court dans la deuxième manche. J'ai eu ma chance à 5-5, 15-40 en ma faveur. Mais ce n'est jamais facile. J'essaie de ne rien regretter pour que ça ne m'empêche pas de dormir.
Êtes-vous fière des émotions procurées à tous ces Tunisiens qui vous ont supportée de près ou de loin ?
O.J : J'ai essayé en tout cas. Grosso modo, j'ai bien joué dans ce tournoi. C'était vraiment top de voir les Tunisiens dans le public. J'ai vraiment donné le meilleur de moi-même, tout ce que je pouvais donner dans ce tournoi. J'ai essayé d'être prête à 100 %. Si on m’avait dit au début du tournoi que je jouerais en quarts de finale ici, j'aurais dit : "peut-être, je ne sais pas".