Après l’US Open 2018, l’Open d’Australie 2019 et l’US Open 2020, Naomi Osaka a soulevé à Melbourne son quatrième trophée du Grand Chelem. Une performance majuscule qui renforce encore un peu plus son statut de star du tennis mondial.
4e titre du Grand Chelem pour Naomi Osaka
Sacrée pour la deuxième fois à Melbourne, Naomi Osaka a remporté son quatrième titre du Grand Chelem face à Jennifer Brady.
Alors qu’elle l’avait emporté en trois sets serrés lors de leur dernière confrontation en demi-finale de l’US Open, Naomi Osaka a eu beaucoup moins de difficultés à dominer Jennifer Brady (n°24) en finale de l’Open d’Australie. Face à une Américaine, logiquement nerveuse au moment de disputer sa première finale de Grand Chelem, et sur une Rod Laver Arena balayée par quelques rafales de vent, Naomi Osaka (n°3) a su serrer le jeu au bon moment. Après quelques jeux marqués par un grand nombre de fautes directes, la Japonaise a parfaitement sauvé une balle de break à 4-4, 30/40 d’un joli coup droit croisé avant de remporter six jeux consécutifs pour se détacher 6/4, 4-0. Vigilante pour contenir la réaction de son adversaire, Naomi Osaka n’a jamais vraiment tremblé dans cette finale.
Finalement victorieuse 6/4, 6/3 en 1h17, la Japonaise s’est offert à Melbourne son 4e titre du Grand Chelem en autant de finales disputées. "Je suis vraiment contente, c’est le moment pour lequel j’ai travaillé si dur pendant toute la pré-saison."
Elle rejoint ainsi Monica Seles (dernière joueuse avant elle à avoir réussi cette performance avec six titres en six finales disputées entre Roland-Garros 1990 et Roland-Garros 1992) et Roger Federer dans le clan très fermé des joueurs ayant réussi cela dans l’ère open. "C’est une compagnie incroyable ! J’espère qu’un jour j’aurai une once de ce qu’ils ont achevé dans leur carrière, s’est réjoui Naomi Osaka en apprenant la nouvelle en conférence de presse. On peut seulement espérer et suivre son propre chemin mais oui c’est définitivement incroyable d’entendre ça."
Nouvelle patronne du circuit ?
Celle qui sera n°2 mondiale lundi (derrière Ashleigh Barty), a remporté quatre des huit derniers tournois du Grand Chelem qu’elle a joués et en est à 21 victoires consécutives sur le circuit, série en cours…
Sur et en dehors du court, Naomi Osaka a pris une nouvelle dimension au cours des douze derniers mois. Et si elle est parfois bousculée, elle a même dû sauver deux balles de match contre Garbiñe Muguruza en huitièmes de finale, la Japonaise montre souvent le meilleur d’elle-même dans les grands rendez-vous.
"Je ne pense pas avoir joué mon meilleur tennis ce qui est dommage, j’étais un peu nerveuse. C’est normal on est toutes les deux humaines, pas des robots.. Mais je pense que la meilleure des deux a gagné aujourd’hui. Elle a vraiment bien joué quand elle a eu besoin, a d’ailleurs commenté Jennifer Brady à l’issue de la finale. C’est dans ces moments-là que c’est le plus difficile de le faire et elle a sorti de très bons coups. Elle a aussi parfaitement servi pour conclure le match comme elle l’avait fait contre moi à New-York."
Passer un cap à Roland-Garros
Redoutable sur dur, la Japonaise veut maintenant passer un cap sur les autres surfaces pour s’imposer dans les deux Grands Chelems qui manquent à son palmarès et où elle n’a jamais passé le troisième tour.
A commencer par Roland-Garros ? "J’espère car c’est celui qui arrive le plus tôt ! Je sens bien qu’il faut que j’améliore mes sensations sur ces surfaces. C’est le point clé. Je n’ai pas joué les juniors donc je n’ai pas grandi en jouant sur herbe par exemple. Je pense que j’aurai davantage mes chances sur terre battue car l’an dernier (NDLR : 2019) je n’y ai pas mal joué du tout. C’est juste quelque chose auquel je dois m’habituer davantage."
Mais remporter tous les titres du Grand Chelem n’est pas le principal objectif de Naomi Osaka qui espère surtout inspirer le plus de gens possibles… "Pour moi la chose la plus géniale serait de jouer assez longtemps pour affronter un jour une fille qui me dise que j’étais sa joueuse favorite. C’est la chose la plus cool qui pourrait m’arriver. Malheureusement je n’ai jamais pu jouer contre Na Li mais je pense que c’est comme ça que le sport avance."