AO 2022 J7 : entre spectacle et surprises

Du spectacle et un 14e quart à Melbourne pour Nadal

Whaouh ! C’est peut-être ce qui résume le mieux le tie-break disputé par Rafael Nadal et Adrian Mannarino en fin de premier set de leur huitième de finale. Mis sous pression par un Adrian Mannarino sans complexe et à la prise de balle très précoce, Rafael Nadal a dû puiser dans ses ressources pour faire la différence. En panne de premières balles dans cette fin de set, Il est finalement parvenu à convertir sa septième balle de set après avoir sauvé quatre opportunités pour le Français en bouclant la manche 16 points à 14 au terme d’un tie-break irrespirable long de 28 minutes. 

"Je n’avais aucune idée de la durée de ce jeu décisif, a confié Rafael Nadal après le match. Je suis resté concentré sur mes points mais il y a eu un peu de tout. J’ai été dépassé par moments, j’ai dû réaliser de gros points pour m’en sortir. Je connais l’importance de ce genre de moments dans un match."

Sa joie démonstrative lors du gain de cette première manche montrait bien à quel point l’Espagnol était conscient d’avoir mis une belle option sur la victoire finale. Et la suite du match lui a donné raison. Touché aux adducteurs et par la perte de la première manche, Adrian Mannarino n’a plus réussi à mettre autant d’intensité sur le court, cédant les deux derniers sets 6/2, 6/2. Qualifié pour son 14e quart de finale à l’Open d’Australie, Rafael Nadal a désormais rendez-vous avec Denis Shapovalov. 

Shapovalov sans pitié pour Zverev

Le Canadien a en effet créé la surprise en éliminant le numéro trois mondial, Alexander Zverev, en trois petits sets. Percutant et explosif il a complètement étouffé l’Allemand. Celui-ci a bien tenté de réagir dans le deuxième set où il a servi pour revenir à un set partout à 5-3 mais il s’est fait reprendre, cédant 7 points à 5 dans le tie-break. En confiance, Denis Shapovalov, tête de série n°14, n’a pas connu de baisse de régime pour s’imposer 6/3, 7/6(5), 6/3 en 2h21.

 "J’ai été très solide aujourd’hui. Je me suis senti plutôt à l’aise en fond de court, j’ai senti que je lui étais supérieur dans ce domaine, c’était plutôt bon signe. Et puis j’ai joué intelligemment. Je suis resté patient tout en jouant plus vite sur mes jeux de service. Je pense que j’ai vraiment tout très bien fait", a commenté celui qui défiera Rafael Nadal en quarts.

"Je m’attends forcément à une grosse bataille. Il vous force à jouer beaucoup. Il est très bon en défense mais il faudra que je joue mon jeu, que je sois patient et que je me batte sur chaque point et que je saisisse ma chance en étant agressif."

Badosa, Azarenka et Sakkari sorties

Surprises également dans le tableau féminin avec les éliminations de Maria Sakkari (n°5) et Paula Badosa (n°6) respectivement sorties par les Américaines Jessica Pegula (n°21) 7/6(0), 6/3 et Madison Keys, 6/3, 6/1. En confiance après son titre à Adélaïde, cette dernière confirme son retour en forme en mettant fin à la série de 8 victoires de l’Espagnole. Madison Keys, qui en est, elle, à neuf victoires consécutives, devra relever un autre défi de taille si elle veut revoir, comme en 2015, les demi-finales de l’Open d’Australie puisqu’elle affrontera Barbora Krejcikova.

La championne de Roland-Garros en titre a impressionné en balayant Victoria Azarenka, pourtant très convaincante depuis le début du tournoi, 6/2, 6/3 en 1h17. Très efficace et tout en relâchement, la quatrième joueuse mondiale atteint les quarts de finale pour la première fois à Melbourne.

"Elle donne l’impression que le tennis c’est facile, que peu importe ce que font ses adversaires, elle trouve vite des solutions, a commenté sa future adversaire Madison Keys. En plus c’est une incroyable joueuse de double. Elle avance dans le terrain si facilement qu’à la moindre opportunité elle peut prendre le dessus sur vous très rapidement, se retrouver au filet et là c’est très difficile de la passer. Donc ça sera forcément difficile de l’affronter."

Barty impressionne

En démonstration depuis le début du tournoi, Ashleigh Barty n’a pas tremblé non plus contre Amanda Anisimova, pourtant très en forme depuis le début de la saison et tombeuse de Belinda Bencic et Naomi Osaka dans ce tournoi. Même si elle a concédé son premier break du tournoi en début de deuxième set, mettant ainsi fin à une série de 63 jeux de service remportés consécutivement depuis le tournoi d’Adélaïde, l’Australienne a parfaitement contrôlé le jeu offensif de la jeune Américaine pour s’imposer 6/4, 6/3 en 1h14. Qualifiée pour les quarts de finale pour la quatrième année consécutive, Ashleigh Barty affrontera une autre Américaine, Jessica Pegula (n°21). 

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0, comme le nombre de sets perdus par Gaël Monfils lors de ses quatre premiers matchs. Qualifié pour son deuxième quart de finale à l’Open d’Australie (après 2016), le 10e en Grand Chelem, grâce à sa victoire en trois sets contre Miomir Kecmanovic (77e), Gaël Monfils est le dernier joueur en lice dans le tableau masculin à n’avoir pas concédé le moindre set. 

Face au Serbe, très offensif, le Français a su serrer le jeu au bon moment pour s’imposer 7/5, 7/6(4), 6/3 en 2h35. 

"C’était vraiment dur, il a joué très vite, j’ai essayé d’être très agressif pour ne pas le laisser dicter le jeu, j’ai bien servi mais j’ai dû me battre du début à la fin, a commenté "la Monf ‘" qui veut voir plus loin. Ça a été un long voyage pour moi jusqu’ici (depuis son premier quart à Melbourne en 2016). Mais je veux aller plus loin. Essayer de mieux jouer que la dernière fois, je n’ai pas envie de m’arrêter là."

Au prochain tour, c’est Matteo Berrettini (n°7), tombeur en trois sets (7/5, 7/6(4), 6/4) de Pablo Carreño Busta, qui qui se dressera sur la route du Français.

"J’ai perdu contre Matteo en cinq sets à l’US Open donc ça sera forcément une grosse bataille, j’essaierai d’être prêt."