Pour le premier match de sa carrière en tableau final à Melbourne, Sebastian Korda a frappé un grand coup en éliminant Cameron Norrie en trois sets.
AO 2022 : Korda en terre familière
Pour son premier match de l’année, Sebastian Korda a fait tomber Cameron Norrie, tête de série n°12 à Melbourne.
Les choses n’avaient pourtant pas commencé de la meilleure des manières pour Sebastian Korda cette année. Testé positif au Covid-19 à son arrivée en Australie, l’Américain s’est retrouvé isolé pendant 7 jours dans une chambre d’hôtel à Adelaïde. Pas idéale comme préparation avant de disputer son premier tableau final à l’Open d’Australie mais Sebastian Korda ne s’est pas laissé perturber.
"J’ai été testé positif au Covid à mon arrivée ici. Heureusement je n’ai pas eu de symptômes et Tennis Australia m’a donné quelques équipements de sport pour pouvoir m’occuper et rester actif. Ils m’ont bien aidé. Je me suis occupé. J’ai essayé de jouer au tennis, ça n’a pas toujours fonctionné mais je suis resté positif par rapport à la situation. Je suis resté isolé sept jours avec cinq tests négatifs, c’était difficile mais maintenant je me sens bien."
Opposé d’entrée au Britannique Cameron Norrie, tête de série n°12 et vainqueur du Masters 1000 d’Indian Wells en fin de saison dernière, Sebastian Korda a très vite été plongé dans le vif du sujet. Mais il n’a pas tremblé face au défi proposé. Bien au contraire. Bien aidé par un service très performant (77% de points gagnés sur son engagement), Sebastian Korda n’a laissé aucune ouverture au Britannique, lui-même en deçà de son meilleur niveau et finalement battu 6/3, 6/0, 6/4.
"Ce n’était pas facile, a pourtant concédé l’Américain après sa victoire. Je n’ai pas pu beaucoup me préparer, je n’avais disputé aucun match avant mais je suis ravi de la façon dont ça s’est passé. Je me suis tenu à mon plan de jeu. Et ça a très bien fonctionné. Je me sens vraiment bien sur le court ici."
Il faut dire que, sacré chez les juniors en 2018, Sebastian entretient une relation particulière avec l’Australie. Tout comme l’ensemble de la famille Korda puisque c’est à Melbourne que son père, Petr Korda, a remporté son seul titre du Grand Chelem en s’imposant en 1998 et que ses soeurs Jessica (2012) et Nelly (2019) ont toutes deux remporté l’Open d’Australie féminin de golf.
"C’est toujours spécial de revenir ici. Notre famille a une histoire spéciale avec l’Australie. Mon père a gagné ici, mes deux soeurs ont gagné le tournoi de golf féminin. On a connu beaucoup de succès ici et je suis toujours content d’être ici. Les fans sont incroyables, le tournoi est génial. Je me sens vraiment à l’aise et j’ai toujours un peu l’impression d’être comme à la maison."
De quoi inquiéter son futur adversaire au deuxième tour, le Français Corentin Moutet, lui-même tombeur de son compatriote Lucas Pouille lundi.
A l’aise sous le soleil australien et en pleine progression depuis 2020 lorsqu’il s’était révélé au grand public en sortant des qualifications pour atteindre les huitièmes de finale à Roland-Garros, Sebastian Korda a depuis confirmé son potentiel et…ses très bonnes dispositions en Grand Chelem en atteignant également les huitièmes de finale à Wimbledon l’an dernier.
En 2021, il avait choisi, malgré sa performance à Roland-Garros quelques mois plus tôt, de ne pas participer au premier Grand Chelem de l’année (où il s’était incliné au premier tour des qualifications en 2019, un an après son titre chez les juniors), préférant disputer le Challenger de Quimper en Bretagne où sa victoire, qui faisait suite à sa première finale ATP disputée à Delray Beach début janvier, lui avait permis d’intégrer le top 100.
Un choix payant dans une saison également marquée un premier quart de finale en Masters 1000 à Miami, un premier titre ATP à Parme (ATP250), un huitième de finale à Wimbledon et une finale au Masters Next Gen. Autant de bons résultats qui ont permis à "Sebi" de terminer l’année à la 41e place mondiale après avoir atteint le 38e rang en octobre. Objectif accompli pour le jeune Américain qui visait alors le top 50 mais il ne compte pas s’arrêter là !
"Cette année j’aimerais pousser un peu plus et finir dans le top 30, top 25. J’ai beaucoup de chemin à faire mais c’est possible si je continue à jouer comme je le fais et que tout se met en place. Je vais essayer de garder la même trajectoire. Je travaille énormément. Il y a des semaines où je ne fais pas de bons tournois mais je reste toujours positif, et j’essaie de voir sur les choses dans leur ensemble. Et j’essaie de m’amuser. Je fais quelque chose que j’aime et j’adore ça."