Mirra Andreeva : "Un rêve pour moi"

Questions-réponses avec Mirra Andreeva après son quart de finale gagné face à Aryna Sabalenka et en amont de sa demi-finale face à Jasmine Paolini ce jeudi.

Mirra Andreeva, quarts de finale, Roland-Garros 2024©Corinne Dubreuil / FFT
 - Le Quotidien

Admirable d’audace et de justesse tactique hier mercredi face à Aryna Sabalenka, Mirra Andreeva (17 ans, 38e) défie l’Italienne Jasmine Paolini (n°12), à l’occasion de sa première dans un dernier carré en Grand Chelem. Avec l’enthousiasme de sa jeunesse. Échanges.

Que ressentez-vous après cette victoire contre Sabalenka (6/7, 6/4, 6/4 en 2h29) ?

C’est un sentiment incroyable, ce match ressemblait à un thriller. Nous avons bien joué toutes les deux. Je suis vraiment heureuse d’avoir réussi à gagner et d’aller pour la première fois en demi-finales d’un tournoi du Grand Chelem.

Êtes-vous surprise ?

Je ne m’attendais pas vraiment à disputer une demi-finale. J’ai joué Gracheva il y a quelques jours et je me disais : "Si je gagne, je serai en quarts de finale, et ensuite, si je joue Sabalenka et que je gagne encore, je peux être en demi-finales. Ce serait un rêve !" Et là, je vais jouer ces demi-finales, mes vœux se sont en quelque sorte réalisés. Donc si on revient en arrière, en début de tournoi, je ne m’y attendais pas, c’était juste un rêve. Maintenant je dois me préparer pour cela !

Quelle est votre plus grande force ?

Je pense que c’est de toujours jouer comme je veux. Nous mettons au point une tactique avec mes coachs. Mais après, j’oublie tout. Quand je joue, je n’ai plus de pensées en tête. Donc je dirais que ma force pourrait être de jouer juste comme je veux, de faire ce dont j’ai envie, peut-être que ça m’aide sur le court. Je dirais que je joue coup après coup, plus que point après point. Par exemple, si mon adversaire joue un coup droit croisé, faut-il rejouer le long de la ligne ? Croisé ? Faire une amortie ? Quand je change de décision au dernier moment, ça ne fonctionne pas toujours, ça me joue parfois des tours, mais c’est plus fort que moi !

Vous souvenez-vous de votre récent match contre Jasmine Paolini ?

Oui, je me souviens de notre duel à Madrid (victoire 7/6, 6/4 cette année en huitièmes de finale, ndlr), c’était un match difficile. Elle jouait vraiment un bon tennis, mais ensuite j’ai pu revenir au score. Je suis certaine que ce sera un grand match et vraiment impatiente de disputer ma première demi-finale.

Mirra Andreeva, quarts de finale, Roland-Garros 2024©Corinne Dubreuil / FFT

Où passez-vous la plupart de votre temps ? Où vous entraînez-vous avec Conchita Martinez ?

J’habite à Cannes dans le sud de la France. Nous travaillons ensemble depuis peu, quelques mois seulement, et la plupart du temps, c’était sur des tournois. Mais elle est venue à Cannes quelques semaines, afin qu’on s’entraîne ensemble, pour s’habituer l’une à l’autre. Mais oui, elle veut que je vienne en Espagne parfois. Je réponds : "Non, non, tu vas venir France, je vais t’attendre". Mais peut-être qu’un jour, j’irai en Espagne. J’aime ce pays, mais je préfère qu’elle vienne à Cannes.

Diriez-vous que vous êtes une jeune femme normale ou différente de la plupart des gens de votre âge ?

Je dirais que je suis presque une adolescente normale, parce que je dois encore faire mes devoirs alors que je n’en ai pas envie. Je regarde beaucoup de séries quand j’ai du temps libre, notamment Netflix. Je passe parfois trop de temps sur Instagram, je fais quelques bêtises quand je suis à la maison. Je ris, je parle, je fais des choses normales. Ce qui me rend un peu différente, peut-être, c’est que je me sens mature, que je sais ce que je fais. Donc oui, je suis peut-être un peu plus mature.

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