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Les têtes de série de Roland-Garros ne se réjouiront pas de tomber sur eux lors du tirage au sort.
Le statut de tête de série protège théoriquement les 32 premiers joueurs et joueuses des hiérarchies ATP et WTA en première semaine. Mais parfois, et pour diverses raisons, certains noms classés bien au-delà de ce classement se révèlent tout aussi redoutables - sinon plus. Voici huit "clients" sur lesquels les têtes de série n'auraient sans doute aucune envie de tomber au premier tour... mais qui offriraient des chocs alléchants si jamais le hasard s'avérait taquin ce jeudi soir, lors du tirage au sort des tableaux principaux de Roland-Garros !
Y-a-t-il besoin de la présenter ? Cette année, Serena Williams, 36 ans, débarque à Paris dans la peau d’une... 454e joueuse mondiale. Non, ce n'est pas un bug mais bien son classement, qui s’explique par le congé maternité pris par la championne. Mais oubliez les chiffres, car personne ne s’y trompe : même en manque de matchs, la triple lauréate du tournoi (2002, 2013, 2015) fait forcement partie des joueuses postulant à la victoire finale.
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C’est LA grosse cote de ce début de saison. Avec son visage de héros grec cerné de cheveux dorés, Stefanos Tsitsipas a tout du joueur télégénique que les publicitaires s’arrachent. Surtout, il a désormais tout du champion en devenir. Cette année, il a fait étalage de tout son potentiel à la faveur d'une superbe campagne sur terre battue, marquée notamment par une finale à Barcelone, où il a fallu toute la tranquille omnipotence d’un Rafael Nadal pour calmer les ardeurs de l’Athénien. C’est dire…
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Bloquée pendant de longs mois aux Etats-Unis, où elle s'est consacrée à la bataille judiciaire pour la garde de son enfant, Victoria Azarenka est désormais libre de voyager… et donc de se frotter à la terre battue. Cette année, comme la saison passée, la Biélorusse a peu joué, notamment sur ocre. Mais "Vika", ancienne n°1 mondiale et demi-finaliste à Paris en 2013, reste une menace partout où elle passe.
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Cette année, Benoît Paire pourrait bien faire parler de lui pour autre chose que sa très remarquée nouvelle coupe de cheveux. Depuis quelques mois, l’Avignonnais semble revigoré. Et dans un bon jour, l’équation Paire peut causer des migraines à n’importe quel cador. "Depuis le début de l'année, je tape très bien la balle, a-t-il confié. Mieux, même, que lorsque j'étais 18e mondial." Nous voilà prévenus.
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Fidèle au poste du haut de ses 32 ans, Svetlana Kuznetsova joue toujours les premiers rôles en Grand chelem. Si elle n'est plus aussi régulière qu'il y a quelques années, son passé à "Roland" parle pour elle. En 15 participations, la Russe cumule une victoire, une demi-finale, quatre quarts et cinq huitièmes... Il faudra se montrer sacrément costaud pour lui barrer la route.
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Attention, artillerie lourde ! Près de deux mètres sous la toise, service qui claque, coup droit mortier : le tennis surpuissant de Karen Khachanov peut faire de gros dégâts. Le Russe de 22 ans n’est plus un inconnu Porte d’Auteuil puisqu’il avait atteint les huitièmes de finale l’an passé. Ses futurs adversaires sont prévenus : le Moscovite dégaine vite et fort.
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A regarder de près son passé en Grand chelem (troisième tour comme meilleure performance), difficile de voir en Borna Coric un potentiel trouble-fête. Mais le Croate a impressionné lors de la tournée américaine, notamment à Indian Wells. Son jeu sans point faible, son physique endurant, sa combativité… le natif de Zagreb coche toutes les cases du potentiel poison sur terre battue.
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Curieux joueur que Dusan Lajovic, capable du quelconque... comme de l’exceptionnel. Âgé de 27 ans, le Serbe navigue presque anonymement aux alentours de la 100e place mondiale depuis des années. Pourtant, sur un match, ses frappes sèches et son revers à une main peuvent se révéler destructeurs. En outre, la terre battue est sa surface : cette saison, le Belgradois a ainsi épaté la galerie au Masters 1000 de Madrid, où il a battu à la suite Richard Gasquet et Juan Martin del Potro. Rappelons qu'il a déjà atteint la deuxième semaine à Paris (huitième de finale en 2014).
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