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"Rafa" entre en piste et "Kiki" devra se méfier d'Andrea Petkovic.
Les deux finalistes messieurs de la dernière édition, le premier tour corsé de Kristina Mladenovic, un conflit de générations 100% ibérique : votre menu parisien sera plus que copieux ce lundi.
En 2012, Rafael Nadal avait corrigé Simone Bolelli lorsqu'ils s'étaient affrontés au même stade de la compétition (6/2 6/2 6/1). Il faut savoir que l'Italien est plutôt du genre à perdre ses moyens face aux meilleurs : après 46 tentatives, son taux de réussite face aux joueurs du Top 10 n'excède pas les 0,4 % (2 victoires - 44 défaites). Alors on suivra ce match surtout pour le plaisir d'assister aux retrouvailles entre le maître de l'ocre et son terrain de jeu préféré. Et pour le plaisir des yeux, aussi, le revers de l'Italien étant l'un des plus beaux de l'élite.
Un finaliste sortant qui se retrouve au-delà de la 200e place mondiale, cela n’a rien de banal. Stan Wawrinka remet en jeu les 1200 points de sa finale l’an passé, et ce dimanche, il sera virtuellement 256e mondial, quelque part entre Laurynas Grigelis et Facundo Arguello. Il faut exhumer des classements d’août 2003, alors qu'il venait de triompher à Roland-Garros... juniors, pour retrouver "Stan the man" aussi loin à l'ATP ! Histoire de pimenter un peu plus cette entrée en lice, le Suisse a hérité du coriace Guillermo Garcia Lopez, un joueur qui l’avait battu ici-même… au même stade de la compétition en 2014 !
103e mondiale et en panne sèche de résultats cette saison, Andrea Petkovic ne se présente pas vraiment comme une des terreurs annoncées de ce Roland-Garros. Ceci dit, l’Allemande, quart de finaliste en 2011 et demi-finaliste en 2014, a quelques atouts dans sa manche pour donner des sueurs froides aux meilleures. Quant à Kristina Mladenovic – qui dispute déjà son 10e Roland-Garros ! -, elle a relevé la tête après une fin de saison 2017 délicate. Elle aura à cœur de défendre les points de son quart de finale de l'an passé. Avantage "Kiki" donc, mais prudence.
Le finaliste 2013 répond présent à l’appel pour la seizième année de suite. Mais le vétéran espagnol David Ferrer (36 ans, 1087 matches ATP au compteur et papa depuis le 4 mai) fait moins peur qu'il y a cinq ans. Qu’en sera-t-il de son pugnace compatriote Jaume Munar, qualifié de 21 ans, l’un des rares jeunes Espagnols ayant réussi à se faire une place chez les grands ces dernières années ? En somme, un conflit de générations 100 % ibérique qui s’annonce passionnant.
Un rendez-vous entre deux anciennes lauréates des juniors. Désormais membre du Top 20 (n°14 WTA), la Russe Daria Kasatkina (victorieuse chez les jeunes en 2014) pourrait être l’une des belles surprises de cette édition. Si la finaliste d’Indian Wells nous paraît mûre pour faire un gros coup, c’est qu’elle vient de s’offrir un succès sur Garbiñe Muguruza à Madrid. On se serait même passé du conditionnel si sa première adversaire n’avait pas été la redoutable Estonienne Kaia Kanepi, quart de finaliste ici en 2008 et 2012, et gagnante chez les jeunes en 2001. Kasatkina n’avait alors que… 4 ans.